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NOUVELLE-CALéDONIE

Du 26 mai au 10 juin 2017

Le 26/05 – Départ pour la Nouvelle-Calédonie

Nous partons de notre guesthouse à 9h30 et arrivons à l’aéroport à 10h45. Notre vol est à 12h25. Comme dans chaque aéroport, nous cherchons par tous les moyens à dépenser nos liquidités restantes. Nous achetons quelques bonbons à la menthe et gardons le restant pour l’échanger en dollars NZ dans 15 jours. Le taux de change en Franc pacifique n’est pas bon et les frais sont trop élevés.

Dans l’avions, notre voisin, un portugais, se met bien. Vins rouges et Martini coulent à flot. D’ailleurs, Guillaume se fera offrir un Martini… Nous trinquons à nos vacances calédoniennes.

Nous arrivons à 16h à l’aéroport de Nouméa. Guillaume, dit « Malette » et Marion, sa pacsée, viennent nous chercher. Guillaume est comme un enfant.

Nous déposons nos sacs chez eux, rencontrons les colocataires, dit les « colocs », Ombeline et Raphaël, des amis retrouvés en Nouvelle-Calédonie. L’appartement est proche de l’aérodrome avec vue sur mer et bien placé. Ils ne sont pas trop mal. Surtout, ils divisent les frais de location qui sont très élevés sur l’île. 1400€ de loyer pour un 61 m2.

Nous rentrons tout de suite dans le vif du sujet, puisque nous partons sur les baies, boire un verre avec des amis de Malette et Marion, Amélie et Olivier. Premières bières locales pour Guillaume. Nous rentrons vers 20h et nous faisons livrer des pizzas. La flemme de faire à manger, alors que nous venons de nous retrouver.

Nous racontons notre voyage et découvrons les prochains jours que Malette et Marion nous ont organisé.

 

Qui sont Malette, Marion et les colocs ?

Malette est un ami d’école – TEMA Reims – de Guillaume. Il formait à l’époque la « Guilette ». Quand on en trouvait un, l’autre n’était pas loin. Malette a aussi été le partenaire minceur de Guillaume pendant ces années… Ce qui, disons-le, n’a pas trop fonctionné… A la grande époque c’était tout de même 1 à 2 squashs par semaine ! Malette est maintenant directeur d’un des Quick de Nouméa.

Marion est la femme/pacsée de Malette depuis les années rémoises. Marion est responsable librairie à l’As de Trèfle, enseigne locale du même type que Cultura.

Ombeline est la meilleure amie de Marion. Elles se connaissent depuis leurs 5 ans. Ombeline est Assistante Sociale, mais part dans 2 mois pour la métropole pour un an d’école de danse. Sa grande passion.

Raphaël est le copain de Ombeline. Ils sont en couple depuis de nombreuses années. Il a rejoint Ombeline lorsqu’elle a décidé de suivre Marion en Nouvelle-Calédonie. Raphaël est commercial chez Cellocal, distributeur de produit d’entretien sur l’île. (#jibilyaunmarcheaprendre)

 

Le 27/05 – Départ pour Ouvéa. Jour 1 à la découverte du paradis

Départ pour Ouvéa à 11h45. Nous partons de l’aérodrome, à 5 minutes à pied de l’appartement. Nous avons fait les courses la veille pour limiter les frais sur place. Tout est excessivement cher en Nouvelle-Calédonie. En passant à la caisse, Guillaume a la sensation de racheter le fond de commerce… Ce n’est pas 30% plus cher comme nous le pensions, mais 2 à 3 fois plus cher qu’en France métropolitaine !

Après 40 minutes de vol, nous arrivons enfin au paradis. Rien que le survol des îles et de l’océan rendent fou. Magique ! Nous récupérons notre voiture de location et commençons de suite par une activité, avant de prendre possession de notre case. Nous nous arrêtons au camping de Lékine. Nous rencontrons quelques personnes sur place qui attendent Félix. Félix, dit Féfé, est le guide qui nous emmène et nous explique quelques points historiques des falaises de Lékine. Malgré le tarif, 2500 francs par personne (21 euros !), il ne faut pas trop en attendre de ses explications. Heureusement le panorama est grandiose, entre les falaises, la baie et la barrière de corail ! Il faut compter deux heures de balade. Nous étions une vingtaine.

Après cette excursion, nous allons prendre possession de notre case au gite de Mowague. Nous retrouvons Mégane et Asmane, des amis de Guillaume et Marion. Asman est l’un des managers du Quick de Guillaume et Mégane sa femme (de Asmane, pas de Guillaume, hihi) travaille dans l’assurance. Ils rentrent en France à la fin du mois de juin au grand damne de Malette, qui perd un de ses meilleurs managers.

Nous profitons de la plage et d’un coucher de soleil incroyable, puis partons prendre un verre au Paradis d’Ouvéa. Le seul hôtel 5 étoiles de l’île. Les bungalows sont parfaits. Nous en reparlerons dans quelques jours.

Nous rentrons vers 19h et allons diner. Nous avons réservé au gîte pour ce soir. Le menu n’est pas très copieux, ni fameux, surtout pour le prix… Mais encore une fois la Nouvelle-Calédonie ce n’est pas donné. Nous vous expliquerons par la suite, nous avons eu quelques informations les jours suivants.

L’apéritif et le diner terminés, c’est maintenant l’heure des jeux : Uno, Times Up. Nous jouons avec Mégane et Asmane et de nombreuses bières pour Malette et Guillaume.

 

Le 28/05 – Jour 2 à Ouvéa

Nous avons rendez-vous ce matin à 8h30 à 45 minutes de notre gite, dans le nord de l’île. Nous arrivons à l’heure, quelques touristes sont également présents. Antoine, notre guide du jour a quelques minutes de retard. Ces minutes d’attentes sont interminables. Nous sommes garés juste à coté d’une mangrove. Des centaines, certainement des milliers de moustiques, nous dégustent ! Les piqures, enfin les placards, ne tardent pas à apparaître. L’anti-moustiques naturel de Marie ne pourra rien y faire… Dès son arrivée, Antoine nous propose son anti-moustiques hyperpuissant, que nous nous empressons d’appliquer.

La journée commence donc difficilement, mais cela valait le coup ! Premièrement, Antoine est vraiment passionné par ce qu’il fait et par ce qu’il souhaite nous apprendre. Il nous raconte de nombreuses histoires sur « son » île et les îlots en face d’Ouvéa, notamment des histoire d’îlots hantés et qui ne peuvent, maintenant, plus être habités... Ensuite, la balade de trois kilomètres sur la plage, afin de gagner la passe aux requins, non loin de la nurserie, est vraiment spectaculaire. D’ailleurs, lors de son explication concernant la reproduction des requins, Antoine utilise le verbe « travailler » pour remplacer le verbe « reproduire » ou tout ce qui tourne autour de l’accouplement. En fait tout ce qui touche au sexe est tabou dans sa tribu. Il n’a donc pas le droit d’utiliser les significations approchantes. Plutôt amusant d'écouter une personne d’une quarantaine d’année, éviter les termes sexuels dans ses explications. Enfin, le déjeuner improvisé, entre les sessions de PMT (Palmes, Masque, Tuba) et les pamplemousses frais découpés soigneusement à la machette, est digne de « Koh Lanta ». Les poissons sont péchés devant nous à l’épervier, le filet traditionnel des autochtones, puis sont cuits à la perfection sur le feu et enfin dressés sur une table de fortune à l’aide des branches et des feuilles des arbres alentours. Un énorme Merci Antoine !

Nous rentrons de cette grosse matinée à 13h30 et partons directement au trou aux tortues à quelques kilomètres, dans la tribu Saint-Joseph. Nous apercevons 3, 4 tortues, dont une costaude.

Enfin, pour terminer la journée nous nous dirigeons vers la plage de Tibeira, d’après les guides, l’une des plus belles plages d’Ouvéa. Même si toutes les plages à Ouvéa sont belles, celle-ci est, pour nous, loin d’être superbe.

Nous rentrons au gite Mowague vers 16h et profitons des derniers rayons de soleil sur la plage.

Nous allons ensuite boire des verres au Paradis d’Ouvéa avec Mégane et Asmane. Nous commencerons sans eux. Ils ne nous rejoindront qu’après le coucher du soleil, car Asmane fait le ramadan.

Nous dinerons également ensemble dans la salle commune du gite. Nous avons fait les courses dans l’après-midi, le diner de la veille nous a déçu.

 

Le 29/05 – Jour 3 à Ouvéa et demande en mariage

Dernière journée pour nous 6. Nous attendons cette excursion avec impatience. Nous partons en bateau, rejoignons une île non habitée pour faire du snorkeling (=PMT), puis allons repérer les requins et les raies en pleine mer. Le spot de PMT est plutôt cool. Seuls au monde ! Nous faisons le tour de l’île. Vianney, notre skipper, nous laisse le temps de profiter des eaux claires durant près de deux heures. Les « patates » de coraux sont garnis de poissons. Le PMT c’est cool, mais nous sommes là pour voir des requins ! Vianney nous certifie que nous en verrons. A partir de ce moment, nous l’appellerons le magicien. Il sait exactement où se trouvent les requins citrons et les requins à pointes noires. Tellement incroyable ! Vianney fait quelques boucles à vitesse réduite, dans une eau translucide et turquoise à la fois. Une vraie piscine. Les requins suivent, paradent. Ils ne font que 1 mètre, 1 mètre cinquante tout au plus, mais ils sont déjà vifs et puissants.

Petite surprise de notre magicien sur le retour, après nous avoir déposé sur la plage, et juste avant l’apéritif les pieds dans le sable, il nous rappelle, car il a aperçu des raies à une centaine de mètres ! Il ne pouvait pas nous faire plus plaisir. Il fallait la voir, la bande de gamins, retournant en moins de 15 secondes sur le bateau. Super moment !

Après toutes ces émotions, nous avons bien mérité notre apéro et notre déjeuner sur la plage. Surtout qu’ils sont compris dans la prestation. Malette et Guillaume s’occupent de découper les poissons. Ce qui devait être un massacre, n’en sera pas un. Ils sont d’ailleurs fiers d’eux et ils n’ont pas tort. Du bon boulot, pour des néophytes.

Malette et Marion refont leurs affaires, ils repartent dans l’après-midi à Nouméa. Nous faisons également nos bagages, car nous ne dormons pas au gite ce soir. Mathilde n’en sait encore rien, mais Guillaume a réservé une nuit et un diner ce soir au Paradis d’Ouvéa.

Juste après avoir déposé Malette et Marion à l’aéroport, Guillaume fait mine de chercher, avec Mathilde, un nouveau logement. Nous arrivons à 16h devant le Paradis d’Ouvéa et récupérons notre bungalow spa avec plage privée et vue sur le coucher de soleil. L’endroit est idyllique pour une demande en mariage. Malette avait raison.

Cela fait deux mois, que Guillaume et Malette échangent sur la future demande en mariage. La bague est d’ailleurs arrivée à temps chez Malette.

C’est donc fait. Ce 29 mai 2017, Guillaume, après 11 ans, a enfin fait sa demande. Et une demande des plus romantiques… Dans le jacuzzi, avec une bouteille de champagne, une musique d’ambiance, un coucher de soleil et une bague choisie grâce à Pinterest. C’était le bon moment. Ça ne pouvait pas être un autre moment.

Nous avons passé une super soirée en amoureux dans un décor de rêve.

Merci encore à Malette pour la logistique des dernières semaines.

 

Le 30/05 – Retour à Nouméa. Découverte de la ville

Nous rendons notre topissime bungalow à 9h et allons chercher Mégane et Asmane au camping Mowague. Notre avion pour Nouméa est à 10h30. Nous retrouvons également Antoine, notre guide de la passe aux requins.

Nous sommes de retour chez Malette, à 11h15. Le temps de ranger nos affaires et nous repartons. Nous déjeunons avec Marion dans un restaurant proche de sa librairie.

Nous découvrons le centre de Nouméa :

  • Place des cocotiers

  • Marché chinois

  • Baie des citrons

Nous partons ensuite à la recherche d’un barbier pour Guillaume. Après avoir fait 3 adresses non concluantes, nous trouvons LE barbier de Nouméa : Badass and co. Malette pourra tester cette adresse. Au top ! Super accueil, salle de jeu et whisky offert ! Guillaume conseille d’ailleurs le café américano : café avec une touche de Jack à la cannelle !

Nous partons ensuite chez le notaire. Mathilde a rendez-vous. Classe de prévoir un rendez-vous chez le notaire en Nouvelle-Calédonie ! Pendant ce temps les deux Guillaume font le tour du quartier. Il n’y a malheureusement pas grand chose à faire et évidemment, le notaire a une heure de retard… Guillaume achète 3 magazines pour 30 euros… Normal, nous sommes en Nouvelle-Calédonie. Avec toujours cette petite blague à l’esprit : « 30 euros pour 3 magazines ! Mais je ne veux pas racheter votre fond de commerce ! » (#humour #jeanblaguinhumouriste)

Nous terminons notre tournée de Nouméa par plusieurs tournées à la Bodega, sans jeu de mots, en compagnie d’Alexis. Une connaissance de Mathilde de Villers-Cotterêts et fils d’amis des parents. Nous refaisons le tour des amis en commun et des points d’intérêts à ne pas manquer en Nouvelle-Calédonie. En prime, nous nous faisons inviter jeudi soir chez Alexis et Anne-Julie (sa femme).

En rentrant, nous passons acheter à manger, la fameuse salade tahitienne et du vin. Entre parenthèse ce qui est un peu chiant en Nouvelle-Calédonie, c’est qu’il faut jongler avec les heures et les jours de droit à l’achat d’alcool (hors vin) … Ils ne sont pas nombreux, les jours de restriction, mais c’est toujours au moment où nous voulons acheter de l’alcool fort ou des bières, que les rayons sont fermés !

Nous dinons tous les 6, avec les colocs, à l’appartement. Nous en profitons pour passer quelques appels après le diner, afin de prévenir famille et amis de la grande nouvelle... Au grand désespoir de Malette… Il trouve que nous passons trop de temps sur notre téléphone. Encore désolé copain. (#deso)

 

Le 31/05 – Le Phare Amédée

La soirée a été calme hier. Nous n’avons pas trop de mal à nous lever. Nous devons être à 8h sur le pont pour notre excursion au phare Amédée. Ce phare se trouve sur une toute petite île déserte, à 45 minutes en bateau. Sur l’île nous remarquons la plus petite poste du monde… Il n’y a qu’une boite aux lettres en guise de bureau de poste.

Autre fait marquant, les passagers sont tous d’un âge avancé… Guillaume renommera donc l’excursion en Phare « à mémé » … Et un zéro pour l’humour !

Sur place nous profitons de :

  • Une excursion sur un bateau à fond de verre. Super de voir les coraux et la vie qui s’y anime autour. Notamment les poissons ventouses qui se collent sur la paroi.

  • Une montée en haut du phare. Même si le ciel est couvert à 11h, la vue reste appréciable.

  • Un cocktail et un déjeuner spectacle. Étonnamment le menu est copieux et de qualité. Malette et Mathilde auront le droit de présenter leur talent de danseurs devant l’assemblée (environ 50 personnes).

  • Des activités diverses proposées par trois jeunes femmes plutôt jolies

    • Danses et chants tahitiens

    • Nouage de paréo

    • Grimper au cocotier

  • Du Snorkeling et jeux sur la plage. Moment intense lorsque nous admirons une tortue grosse tête déjeuner, à moins d’un mètre. Nous sommes sous le charme avec Malette.

  • Des tricots rayés. Serpent populaire en NC. Il passe une grande partie de son temps à se réchauffer sur le sable ou les rochers, quand il n’est pas dans l’eau en chasse. Nous en avons vu une bonne quinzaine. Son venin est mortel mais ses morsures sont extrêmement rares. Il est craintif et n’attaque pas l’homme.

Au final, nous avons trouvé que l’excursion reste très chère pour les activités proposées, mais le fait de se retrouver au milieu de l’océan avec les tortues rattrape la prestation.

Nous retrouvons la terre ferme à 17h.

Nous rentrons à l’appartement pressés de tester le fameux jeu de société créé par on ne sait qui, mais fabriqué main par Ombeline pour l’anniversaire de Raphaël : le « Tok » !

Qu’est-ce que le « Tok » ? C’est le jeu des « petits chevaux » amélioré, qui se joue à 4 (en équipe de 2) et avec un jeu de carte pour avancer ses pions. C’est là où toute la stratégie du jeu se construit. Nous vous passons le détail des cartes, qui est assez complexe. Un jeu qu’Ombeline affectionne particulièrement et qu’elle a su partager avec la coloc’ entière. Nous devons vous avouer que découvrir le jeu avec des experts, sachant qu’une partie dure au minimum 1h30 (et que la nôtre a duré plus de 2h), en ayant peur de se faire engueuler à chaque coup… est épuisant. Une partie est amplement suffisante.

Notre avis : Ce n’est pas ouff. Pour le même temps de jeu et avec une stratégie constructive, le Monopoly est clairement plus adapté. (#colocreims)

 

Le 01/06 – Journée repos 1 à Nouméa

Nous profitons du début de matinée, entre 7h et 9h, pour passer quelques coups de fil. La matinée passe vite quand nous ne faisons rien.

Nous décidons de nous bouger cet après-midi :

  • Point de vue sur les hauteurs de Nouméa afin d’admirer la baie.

  • Test de la bière Brousse mousse. Une bière brassée par un ami d’Alexis. Nous irons dans le seul bar proposant pour le moment ce breuvage. Par chance, l’établissement dispose d’un jeu de fléchettes. 3 parties, 3 victoires pour Guillaume ! Bim la Malette !

  • Nous partons ensuite acheter le cadeau de Fabien, un ami de Ombeline et Marion, qui organise son anniversaire à la coloc’. Oui, il ne souhaite donc pas faire son anniversaire chez lui, car il ne veut pas trop de monde et surtout ne veut pas cuisiner pour 7 ! Comment dit-on déjà, le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière ?

 

Nous repassons à l’appartement récupérer le plateau de fromages et les bouteilles de vin pour l’apéro chez Alexis et Anne-Julie. La soirée est très cool. Deux amies du couple sont également invitées. Nous partageons sur notre voyage et leurs expériences en Nouvelle-Calédonie.

Nous repartons vers minuit avec masques, tubas et palmes. Parfait pour le tour de la Grande Terre prévu la semaine prochaine.

Merci Alexis et Anne-Julie pour l’accueil et pour le matériel. Nous espérons que Malette vous a redéposé le matériel lundi 12/06 ? (#malette)

 

Le 02/06 – Journée de repos 2 et un peu d’histoire : visite du Centre Tjibaou à Nouméa

Comme la veille, nous profitons du début de matinée, pour passer quelques coups de fil. Nous restons à l’appartement avec Malette.

L’après-midi, nous partons visiter le centre Tjibaou de Nouméa. Jean-Marie Tjibaou est un homme très connu et presque un dieu pour les kanaks. C’est notamment lui qui a signé, en 1988, les accords de Matignon symbolisés par la poignée de main historique entre Tjibaou, indépendantiste, et Lafleur, loyaliste, qui mettent fin aux troubles.

 

Petit rappel historique, en 1946, la Nouvelle-Calédonie devient un TOM (Territoire d’Outre-Mer) et sort formellement du régime colonial. Les autochtones deviennent progressivement des citoyens à part entière. La Constitution garantit aux kanaks un statut de droit particulier qui leur permet d’être régis par leur coutume dans certains domaines.

A partir de 1956, le pays expérimente un grand nombre de statuts et de réformes dans un processus de décolonisation original. Avec comme slogan « deux couleurs, un seul peuple » et comme ambition l’autonomie. L’Union Calédonien (UC) est alors créé par le député Maurice Lenormand en 1956. Ce parti domine la politique jusqu’aux années 1970.

Au début des années 1980, les violences se multiplient entre deux camps aux vues très différentes. Les défenseurs de la Calédonie française sont menés par Jacques Lafleur, qui fonde, en 1977, le Rassemblement (RPC, puis RPCR). Et les indépendantistes sont menés par Jean-Marie Tjibaou, qui fonde, en 1979, le Front Indépendantistes (FI), précurseur du Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS). Mais c’est l’assassinat de Pierre Declercq, secrétaire général de l’UC, qui marque le début des troubles qui vont endeuiller le pays, dès 1981 : fusillades, assassinats, états de sièges…

Les accords de 1988 instituent trois provinces : la province sud (la plus peuplée avec Nouméa), la province nord et les îles (terres coutumières).

En 1998, l’accord de Nouméa est préféré au référendum initialement prévu. Il organise des transferts de compétences de l’Etat vers le gouvernement calédonien ou vers les provinces. La Nouvelle-Calédonie est désormais un POM (Pays d’Outre-Mer).

Sources « Globe-Trotter Nouvelle-Calédonie » édition 2017. Disponible gratuitement auprès des offices du tourisme.

Le summum de la barbarie sera ainsi atteint en 1988 à Ouvéa. Ce que nous appelons aujourd’hui les évènements d’Ouvéa. Tabou d’en discuter de nos jours. Le film de Mathieu Kassovitz « l’Ordre et la morale » traite de ces évènements.

 

Le centre est bien fait, surtout le jardin kanak qui reprend les principales plantes, notamment l’igname et les coutumes associées. Il y a plus de 500 tribus en Nouvelle-Calédonie qui parlent 37 langues et variantes différentes. Les kanaks* malgré leur croyance et leurs pratiques assidues chrétiennes, vivent toujours en tribus et gardent leurs coutumes**. Ce sont en grandes parties eux, en tout cas dans les îles, qui sont responsables de la biodiversité et de leurs territoires. Il est presque impossible et en tout cas très mal vu de faire les activités, visites, randonnées, etc., sans guides locaux. Ils sont très chers payés, mais cet argent sert ensuite à toute la communauté.

*Le mot kanak est une déformation du mot ancien « canaque », utilisé péjorativement au cours des temps coloniaux, il est adopté par la mouvance indépendantiste et légalisé par les accords de Matignon pour représenter les Mélanésiens du pays.

**Le mot coutume est utilisé pour désigner les règles, transmises oralement, qui régissent les moindres gestes quotidiens comme les évènements les plus importants. Il y a un grand chef et un chef par district coutumier regroupant des tribus formées d’un ou de plusieurs clans. Ils ont plein autorité.

Sources « Globe-Trotter Nouvelle-Calédonie » édition 2017. Disponible auprès des offices du tourisme.

 

S’ajoute à cela les « Caldoches », principalement d’origine française, constitués majoritairement de descendants de bagnards ou de colons libres : Alsaciens-Lorrains (1870), Nordistes (1920), ... Ils se partagent très nettement la grande majorité des richesses. On retrouve à coup sûr 3 ou 4 mêmes familles derrières toutes les grandes entreprises et grandes enseignes connues de l’île. Malheureusement, cela a créé une situation de quasi-monopole et d’entente malsaine. L’impact est direct sur les prix pratiqués. Au minimum 2 fois les prix pratiqués en France et dans les pays développés. Situation anormale et délirante pour les 268 767 habitants de Nouvelle-Calédonie (recensement de novembre 2014).

 

Pour synthétiser, Il y a environ 40% de kanaks, 30% d’européens (grande majorité français), 10% de caldoches (venant de France), 10% de Wallisiens, 8% de Tahitiens, le reste se partagent entre asiatiques (japonais, vietnamiens, chinois et indonésiens).

Les kanaks demandent depuis des années l’indépendance totale de la Nouvelle-Calédonie. Mais clairement la France ne peut pas perdre ce pays magnifique, pour plusieurs raisons. Pour sa position stratégique avant tout, pour sa biodiversité abondante et utile pour les scientifiques ensuite et pour ses ressources naturelles enfin.

L’union entre « communautés » n’est donc pas simple. A suivre lors du référendum de 2018.

 

Le 03/06 – Le lac Yaté, la réserve et le barrage

La journée d’hier s’est terminée avec l’anniversaire de Fabien. Vous savez l’ami en médecine de Marion et Ombeline, en Nouvelle-Calédonie pour un semestre et qui organise son anniversaire chez ses potes. La soirée a débuté vers 20h et s’est terminée à 2h du matin. L’ambiance a été bonne, mais ce n’était pas la grande fiesta. Marion s’est couchée juste après le dessert (vers 22h). Fabien est parti vers minuit et, Raphaël et Malette ont fini la soirée en geekant sur Clash Royal et nous, nous avons discuté avec Ombeline en regardant ses vidéos de danse.

 

Malette se réveille avec son « marcel » préféré et nous apprend que Marion n’est pas de bonne humeur aujourd’hui. Elle n’a pas beaucoup dormi. La cause : les bruits de portes entre le salon et les toilettes. Déso… C’est certainement les tics les fautifs… Nous ferons davantage attention les prochaines nuits.

Nous préparons nos sandwichs et partons vers 10h pour le barrage de Yaté. Un endroit particulièrement apprécié de Malette et Marion. Et effectivement, l’endroit est cool. Tout d’abord, il y a très peu de monde, 5 ou 6 personnes. Ensuite, nous nous baignons dans une eau fraiche et translucide au milieu des roches, le seul bruit de la cascade pour nous interrompre. Enfin, nous pique-niquons dans un espace naturel au calme (#oklm).

Ce qui est incroyable en Nouvelle-Calédonie, c’est la richesse des paysages. Nous ne pensions pas observer autant de panoramas différents. Des plages, des montagnes, de la brousse. Nous avons hâte de faire le tour de la Grande Terre la semaine prochaine pour encore mieux apprécier ces différences.

Nous regagnons notre véhicule vers 14h. Nous sommes à 1h30 de route de Nouméa. Pour nous faire pardonner et fêter les vacances, nous allons chercher Marion à la sortie de son travail. L’accueil au départ n’est pas des plus courtois, puisqu’elle souhaite uniquement rejoindre son lit après une dure journée de labeur. Nous arrivons tout de même à l’emmener boire un verre au « Bout du Monde », le bar sur le port de Nouméa, à côté du marché. La fatigue sur son visage ne disparaît cependant pas. Nous essayerons demain.

Nous rentrons et nous nous faisons livrer des pizzas. Nous sommes samedi, mais aucun d’entre nous ne souhaite sortir ce soir, à part Marion… LOL ! Marion est déjà partie se coucher depuis bien longtemps voyons. (#marionsitunouslis)

 

Le 04/06 – Journée de repos 3 et cinéma

Tout le monde est levé à la même heure ce matin. Les colocs retrouvent des amis pour pique-niquer. Malette, Marion et nous allons sur le marché de Nouméa ce matin et prévoyons d’aller au cinéma cet après-midi. Django et le dernier Pirates des caraïbes. Très bon film que Django. Nous voulions absolument le voir pour ses décors, notamment les roulottes « d’un siècle de roulottes » que nous connaissons. Bravo Pierre.

Nous nous retrouvons ensuite à 16h30 en sortie de salle pour boire un verre sur la baie des citrons. Le bar est idéalement placé pour le coucher du soleil. Tout est réuni, vue incroyable et musique pour s’ambiancer. Guillaume se lâche et carbure au Gin To’. Mais calme-toi mon grand. Nous ne sortirons pas ce soir non plus. Demain nous nous levons tôt pour le premier jour du tour de la Grande Terre. Il faut être en forme. Pas grave, nous nous rattraperons sur la raclette de ce soir, car le dimanche soir c’est diner colocs !

Nous mangeons et buvons comme des sacs depuis une semaine déjà. Cool de profiter de nos amis, mais les kilos se reprennent vite !

 

Le 05/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 1 : Bourail

Le grand jour est arrivé. Depuis le temps que Malette et Marion nous parle du tour de la Grande Terre et de ses paysages fantastiques, nous l’attendions avec impatience.

Nous partons de Nouméa vers 10h30 ce matin, après que Malette ait pris le temps de se raser le crâne. Deux voitures chargées à bloc d’équipement de camping et de bières, direction Bourail, côte ouest de la Grande Terre. Nous faisons un stop au bonhomme de Bourail. Un rocher, à quelques mètres de la barrière de corail, qui, avec la sédimentation, a pris la forme d’une tête de bonhomme.

Nous arrivons au camping de Poé aux alentours de 14h. Nous prenons une case pour 4. Nous installons nos matelas gonflables et sacs de couchage, avant de préparer le barbecue du midi.

Après-midi bières et jeux (mölkky et cartes). Malgré le vent nous arrivons à rester dehors.

C’est le soir que ça se gâte un peu. En plus du vent, la pluie. Pas de quoi nous inquiéter, nous rentrons la table dans la case pour diner et jouer.

Les paysages que nous avons traversés aujourd’hui sont complètement différents de ce que nous avions vu jusque là. Les plages évidemment, mais nous découvrons de grandes étendues à l’américaine, des collines, des montagnes, des roches, des herbes jaunes et hautes. Par endroit, l’impression d’être dans la savane africaine se fait sentir. Etonnant.

 

Le 06/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 2 : Voh

Nous replions toutes nos affaires et partons pour Voh à 130 kilomètres. Nous arrivons au cœur de Voh pour midi. Nous préparons nos sandwichs et déjeunons sur le parking improvisé en bas de la balade.

Une heure de marche en plein cagnard. Ascension du Mont Kathépaïk afin d’apprécier au mieux le cœur de Voh mis en lumière par l’un des documentaires de Yann Arthus-Bertrand. Nous avons failli perdre Malette et Marion sur le chemin. Il se mérite ce cœur ! Et effectivement, plus nous prenons de la hauteur, plus nous voyons se dessiner, au milieu des forêts, un cœur d’un vert plus vif que les autres étendues sauvages. Arrivés au sommet, la vue est magnifique. Il faut imaginer, la petite ville de Voh, les forêts sauvages, le bras de la baie pénétrant la terre, les nuances de bleus de l’eau, la barrière de corail en fond et ce cœur naturel au centre. Spectaculaire.

Nous rejoignons ensuite notre gîte, le « Refuge du Cerf ». Attention, nous sommes en Nouvelle-Calédonie, prononcez cerFFF. Ils sont intransigeants sur ce mot. Il est 14h45 et malheureusement, le gîte n’ouvre qu’à 16h… Et il n’y a pas grand chose à faire autour. Nous cherchons bien avec Malette un bar non loin, mais rien. Nous attendons donc sagement sur le bas côté, le temps que la grille s’ouvre.

16h pétante, Stéphane, un savoyard d’origine et propriétaire des lieux, nous ouvre. Stéphane nous présente le domaine et notre chalet. Sa propriété s’étend sur des centaines de mètres dans la brousse calédonienne et donne sur l’océan. Rarement vu aussi bien. Nous descendons les véhicules jusqu’à notre chalet à environ 200 mètres de l’entrée. Tout se déroule parfaitement pour Marion, qui maitrise la puissante C3 et passe par le chemin annoncé. Pour Malette par contre, ce n’est pas la même musique. Guillaume a cru mourir de rire. Il a voulu descendre sa voiture par le chemin pédestre… Imaginez la tête de Stéphane en voyant ce gogol engager la Twingo sur un chemin trop pentu, pas assez large et pourri d’ornières ! Le plus drôle est, qu’en sortant de la voiture, Malette dise à Stéphane : « ça passait ». Merci pour ce moment.

Nous profitons ensuite de la piscine une petite heure et rentrons dans notre chalet. Siestes improvisées pour tous jusqu’à 18h00. Nous entamons ensuite nos premières bières et jeux, avant de prendre l’apéritif commun avec les autres clients à 19h.

Nous rencontrons Dominique, son mari, sa belle-fille et sa petite-fille. Nous ne pouvons nous souvenir que de Dominique puisqu’il n’y a qu’elle qui parle. Elle nous raconte son arrivée en Nouvelle-Calédonie, dans les années 70, seule et à 24 ans. Et plein d’autres histoires, notamment comment elle a rencontré et épousé son ancien mari, l’un des plus riches du pays. Son nouveau mari, quant à lui, reste stoïque et ne parle que pour reprendre sa femme. Ah Dominique, elle a dû en épuiser des hommes…

Nous profitons ensuite d’un excellent diner préparé par la femme de Stéphane. Nous échangeons davantage sur les voyages et la Grande Terre pendant le repas.

 

Le 07/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 3 : Poingam

Le petit-déjeuner est compris dans le prix et vu le tarif, nous allons le démonter. 300€ pour une nuit pour 4… C’est cher non ? OK l’apéro, enfin la sangria, le diner et le petit-déjeuner sont compris, mais cela fait quand même cher le gîte ! Cela ne choque pourtant pas Malette et Marion. Notre estimation tarifaire aurait-elle changé depuis notre passage en Asie ?

Le petit-déjeuner avalé, nous échangeons quelques tips avec Stéphane et sa femme et partons pour Poingam, la pointe la plus au nord de l’île.

Sur la route, nous traversons le territoire des cowboys calédoniens. C’est comme cela qu’on les appelle. Ce qu’il faut savoir : la côte ouest de la Grande Terre est occupée en grande majorité par les caldoches (cf. 02/06 pour plus de détails). La côte est, elle, est occupée par les kanaks. Même si des tribus sont toujours présentes sur le territoire ouest, les caldoches ont dû et su s’adapter à l’immensité des étendus, aux climats et à la végétation.

Nous arrivons à Poingam pour le déjeuner. Nous avons réservé la tartiflette de langoustes pour tous les 4. Trop trop bonne ! Nous l’agrémentons de quelques bières.

Nous allons ensuite installer nos tentes. Une grande première pour nous. Heureusement l’œil avisé de Malette nous permettra de nous en sortir rapidement. Sur place, nous rencontrons, Andrew. Un français en Nouvelle-Calédonie depuis 7 ans. Il a été manager d’un bar et a fait pas mal de région. Il fait le tour de la Grande Terre pour saluer une dernière fois ces amis. Il repart le 23/06 en France, puis entamera un tour de l’Europe de l’est.

Les tentes installées, nous commençons les jeux, mölkky et cartes. Puis vers 16h30, Andrew nous propose de prendre l’apéro avec des amis. Nous faisons ainsi la connaissance de Sabine et Baptiste, des bretons infirmiers, en Nouvelle-Calédonie depuis 2 ans. Ils entament eux aussi un tour du monde pour 6 mois, avant leur retour en France. Nous les retrouverons le 09/06 dans un autre camping, puis en Nouvelle-Zélande fin juin. Ils ont également loué un campervan.

Nous sympathisons tous rapidement. Pour se souvenir des prénoms de tout le monde, Andrew a simplifié la chose… Tout le monde s’appelle Guillaume ce soir. C’est ça aussi le camping, le partage !

Pour son départ Guillaume/Andrew a invité une grande partie de ces amis au restaurant. Nous ne sommes pas encore assez intimes… Nous dinerons donc tous les 4 autour du magnifique feu que Malette nous a préparé. Enfin, tous les 4… Tous les 3 parce que Mathilde, n’a pas supporté une phrase/boutade de Guillaume et a décidé d’aller se coucher/bouder à 20h. Ambiance.

Après le diner, les garçons décident de boire un verre au restaurant du camping. Ils y retrouvent tous les Guillaumes. Le verre se transformera en des verres… Le plus beau c’est qu’ils n’ont rien dépensé. Guillaume/Andrew n’a jamais voulu qu’ils payent. Trop cool cet homme !

Nous rentrons les 3 Guillaumes avec 3 autres Guillaumes féminines afin de jouer au cartes autour de la tente de Guillaume/Andrew. Vous nous suivez ? Evidemment Guillaume/Andrew souhaite sexer, mais il ne parviendra pas à ses fins. A défaut, Malette/Guillaume nous a appris à jouer à « l’enculette » … Super jeu de cartes. Ahah.

Après s’être fait engueuler à plusieurs reprises par des clients et le directeur du camping, car nous faisions trop de bruit, il est déjà 1h du matin, nous rejoignons tous nos tentes. Belle soirée improvisée. C’est ça le camping !

 

Le 08/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 4 : Pouébo

Après avoir pris le café avec Guillaume/Andrew et fait quelques parties de Mölkky nous prenons la route pour la côte est. Effectivement la communauté Kanak est bien plus présente. Notre camping est à Pouébo. Un village très tranquille.

Sur la côte est, il est de coutume de dire bonjour à tout le monde. Lorsque nous sommes à pied évidemment, dans les magasins, etc. mais aussi lorsque nous sommes en circulation. Il faut voir Malette lever la main toutes les 10 secondes pour saluer les voitures que nous croisons, les passants sur le bord des routes, les habitants dans leur jardin, les salariés dans les commerces, les chats, les chiens, les poulets, etc. Nous exagérons un peu, mais c’est vraiment drôle, surtout lorsque nous comptons le nombre de « vent » qu’il prend ! Enfin, c’est coutumier, alors nous ne nous moquons pas et nous faisons de même. Cela a le mérite d’être amical en dehors de la sincérité…

Avant de rejoindre notre camping, nous nous arrêtons à la cascade de Colnett. Impossible de la louper elle est visible depuis la route principale. Nous y retrouvons par hasard nos nouveaux amis bretons, Sabine et Baptiste. Le déjeuner avalé, des sandwichs sur le bord de la route, nous entamons une marche digestive sur les hauteurs de la cascade. Nous sommes à quelques centaines de mètres du relais où nous avons réservé.

Les gérants sont des amis d’Alexis et Anne-Julie (Alexis nous en avait parlé lors de notre soirée la semaine dernière). Malette et Marion ont réservé sans le savoir dans cet établissement très bien réputé.

Renaud, le mari gérant nous accueille et nous fait le tour du propriétaire. 1,7 km de plage privée sous régime coutumier, s’ajoutant à cela de nombreux bâtiments en l’état (cuisine, restaurant, porcherie, camping, etc.). Il n’y a donc pas vraiment de loi dans le secteur. Ce petit paradis n’est en fait jamais votre propriété absolue, 50 à 99 ans, mais pour pas cher : le prix d’un 20m2 dans Paris. Que choisiriez-vous ?

Les tentes installées, cette fois avec très peu d’aide de Malette, nous entamons le jeu de fléchettes dans la partie commune en attendant le diner de 19h. Nous prenons quelques bières. Renaud nous offre une tournée car nous connaissons Alexis. Commerçant !

L’heure du diner arrive : un grand banquet. Nous sommes une vingtaine de personnes attablées. La femme de Renaud nous présente chacun des plats. Tout est fait maison et à base de produits locaux. Nous nous régalons.

Il est 21h. Nous sommes tous les 4 crevés, mais Malette avant de se coucher veut absolument faire un feu. Nous pouvons le dire, un feu pour rien, puisqu’une fois allumé… nous nous sommes couchés… C’est ça le camping.

 

Le 09/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 5 : Hienghène

Nous nous levons vers 8h30 avec un super soleil. Nous préparons et replions toutes nos affaires. En allant payer notre nuit, Renaud est à la caisse, nous parlons avec lui de son camping et du jour de l’an qu’il organise tous les ans. Alexis nous a dit que c’était pure folie. Renaud acquiesce et indique que cette année il y aura des pompes à bière ! Malette et Marion sont en joie. Ils feront certainement le prochain jour de l’an chez eux. La femme de Renaud se joint à la conversation et précise que le débit du camping est plus important que l’un des bars les plus importants de Nouméa (nous avons oublié le nom). Il était donc indispensable de se munir d’une tireuse à bière ! Renaud ajoute que rien qu’avec leur consommation journalière, la pression était nécessaire. Ahah. Elle lui répond en mode non je ne bois pas et surtout pas tous les jours… Après calcul, madame boit plus d’un litre de bière par jour… C’est ça le camping !

Dans l’euphorie, Renaud nous propose d’ailleurs une bière avant de partir. Il est 10h du matin… Normal. Les garçons acceptent volontiers. Après tout, nous sommes en vacances ! La discussion s’éternise, nous en reprenons une. Puis d’autres campeurs se joignent à nous. L’escalade de la violence. Guillaume s’arrêtera à 2 bières, après discussion avec Malette, qui souhaite profiter du moment. Il faut bien qu’il y en ait qui conduise. Malette terminera à 4 bières…

Nous partons vers 11h15 du camping. La côte pour retrouver la route principale est raide. Nous ne sommes pas très rassurés, car la puissante Twingo cale sans prévenir et a les pneus lisses. Nous en avons déjà eu un avant goût hier après-midi. Mais avec un peu d’élan, un régime moteur au maximum et le mode rallye activé « ça passe » comme dit Malette. Marion passe sans trop de difficulté. Résultat : Renaud peu refaire son chemin après notre passage.

Nous profitons de cette narration pour demander à Malette si l’entretien de sa puissante Twingo 3 portes a été fait depuis ?

La route se passe parfaitement bien. Guillaume n’avait pas conduit de véhicule à 4 roues depuis 6 mois. Une bonne mise en jambe pour la Nouvelle-Zélande. Par contre, peu de conducteurs répondent à ses signes. Faut-il être de NC pour avoir un retour ? Les habitants de NC se reconnaissent-ils entre eux ? Ou tout simplement la coutume du signe se perd-elle ? Vous avez deux heures.

Nous arrivons pour déjeuner au belvédère de la « Poule couveuse » à Hienghène. Nous devinons également, de dos, « le Sphinx ». La « Poule couveuse » et le « Sphinx » sont deux rochers dans la baie de Hienghène qui, avec le temps de la sédimentation, ont pris les formes annoncées. Plutôt amusant.

Après la pause, nous n’avons plus que quelques kilomètres pour arriver au camping « Babou Océan ». Nous y retrouvons Sabine et Baptiste. Nous installons nos tentes près de la leur et d’un braséro improvisé. Ce soir nous ferons l’apéro ensemble.

Nous réservons les kayaks deux places et partons dans la lagune de Hienghène. La marée est basse, nous galérons et devons sortir à plusieurs reprises de l’embarcation. Au grand bonheur de Mathilde… Les paysages nous rappellent la baie d’Halong au Vietnam. Les roches sont hautes et gorgées de végétation. Magistral.

De retour au camping vers 15h30, nous faisons, Malette, Marion et Guillaume du PMT, pendant que Mathilde retrouve Sabine et Baptiste sur la plage. Nous ne sommes qu’à 10 mètres du bord, et pourtant des centaines de poissons et de coraux vivent là. Perroquet bleu, Mékoua, Dawa, Loche grisette, … La vie sous-marine est captivante.

Nous sortons de l’eau et allons directement à la douche. Nous retrouvons Sabine, Baptiste et Mathilde. Les heures suivantes seront liées aux jeux, à la discussion et à la bière. Guillaume et Mathilde gagneront enfin leur première partie de Mölkky de la semaine ! Score final 8-1… Moche. Malette subtilisera avec Baptiste, table et chaises et nous préparera un fabuleux feu, dont il a le secret, pour le diner. Parce que c’est surtout ça le camping !

 

Le 10/06 – Tour de la Grande Terre – Jour 6 : Retour à Nouméa

Dernier jour en Nouvelle-Calédonie. Et pour finir en beauté, Mathilde se réveillant vers 6h du matin, découvre un lever de soleil incroyable sur la plage. Elle réveille Guillaume. L’une des plus belles photos prises à ce jour ! Le combo : eau, plage, aurore est époustouflant. Nous sommes comblés.

Avant d’entamer le long périple de 400 kilomètres pour rejoindre Nouméa, nous saluons Sabine et Baptiste, que nous retrouverons très certainement en Nouvelle-Zélande fin juin. A suivre.

Nous sommes à Nouméa vers 15h30. Avant de retourner à l’appartement, nous faisons un crochet chez Amélie et Olivier. En effet, sur la route Malette a eu un appel d’Olivier lui proposant d’adopter une magnifique chienne de 3 mois… Malette n’est pas très emballé, mais pour Marion c’est un oui franc et définitif. Une vraie petite fille la veille de Noël. Avant de prendre une décision, il faut : un, prévenir les colocs, deux voir la bouille. Il est 15h45 quand Malette et Marion sont les heureux propriétaire d’une chienne. Ils la récupéreront demain. Ils lui ont déjà trouvé un prénom, elle s’appelle Néa (diminutif de Nouméa utilisé par tous les calédoniens). Malheureusement, nous apprendrons le 11/06 au soir que les colocs ne sont pas d’accord… Enfin surtout Ombeline. Dans un mois tout devrait être réglé puisque Ombeline repart pour un an en France.

De retour à l’appartement, nous refaisons nos backpacks, nettoyons le matériel de camping et faisons nos dernières lessives. Nous partons tôt demain matin.

Pour notre dernier repas à Nouméa, nous dinons au 3 Brasseurs sur la baie avec Malette, Marion et Amélie et Olivier. Concours de Flammekueches à volonté pour les garçons ! Mathilde prendra un welsh ! Ce dernier soir signe la fin de l’orgie de bouffe et de gnôle depuis 15 jours ! Nos corps nous dirons merci.

 

Merci encore à Malette et Marion pour leur hospitalité, leur courtoisie, leur bonne humeur et pour l’organisation de ces 15 jours de vacances ! Trop contents de revoir des amis à l’autre bout du monde !

Merci également à Ombeline et Raphaël de nous avoir accueilli dans la coloc’ et de nous avoir présenter le Tok ! Et Guillaume doit avouer qu’à chaque fois qu’il voyait Ombeline, il pensait au sketch des nuls : L’Ecole du fan, avec Odeline Fion (Valérie Lemercier). « Odeline, Hervé Vilard n’est pas mort ! Tu devais chanter Dalida ! » « Tu sens mauvais de la bouche ! »

Plein de bonheur à Amélie et Olivier pour le deuxième !

Nous partons demain matin pour la Nouvelle-Zélande. Une nouvelle aventure et un nouveau mode de vie, puisque nous avons réservé un van pour le mois complet. La meilleure solution pour découvrir le pays d’après Ari et PA et tous les blogueurs.

 

Au fait, pourquoi ce nom : Nouvelle-Calédonie et comment l’île est-elle devenue française ?

En 1774, James Cook aborde le caillou, autre nom donné à la Nouvelle-Calédonie, et trouve que les terres, la végétation ressemblent étrangement à son Ecosse natale. Le nom latin de l’Ecosse est Caledonia. Il baptise alors l’île New Caledonia. En français Nouvelle-Calédonie. Il y fera deux escales sans vraiment s’y attarder.

En 1788, c’est autour de La Pérouse, navigateur français, de naviguer dans ces eaux. Les deux navires, la Boussole et l’Astrolabe, sont néanmoins pris dans un cyclone et disparaissent.

En 1793, à la recherche de La Pérouse, Bruny d’Entrecasteaux et Huon de Kermanec, navigateurs français, respectivement à bord de la Recherche et de l’Espérance, abordent l’île. Mais l’excursion coupera court à la mort de Huon de Kermanec, le tout premier européen a être enterré en NC.

En 1828, Jules Dumont D’Urville, navigateur français, sur les traces de La Pérouse, explore les îles Loyauté et dresse la première carte précise, mais sans mettre pied à terre.

C’est en 1853 seulement, les 24 septembre à Balade et 29 septembre à Vao, que le contre-amiral Febvrier Despointes prend possession du pays au nom de la France, en présence des chefs coutumiers.

La rivalité entre Français et Britanniques durera cependant jusqu’en 1864 aux Loyauté.

Sources « Globe-Trotter Nouvelle-Calédonie » édition 2017. Disponible auprès des offices du tourisme.

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