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du 31 AOUT AU 28 SEPTEMBRE 2017

chili

Le 31/08 – Départ pour le Chili

Réponse au problème posé le 30/08 :

6/1000 = 0,006 bolivianos. 1 kilogramme s’achète donc 0,006 bolivianos

¼ de kilo s’achète donc 0,006/4 = 0,0015 bolivianos.

Le vendeur gagne donc 1-0,0015 = 0,9985 bolivianos par sachet de ¼ de kilogramme !

La marge commerciale en pourcentage par sachet de ¼ de kilo est de : ((VF-VI)/VI) x 100 à ((1-0,0015)/0,0015) x 100 = 66566,67% !

La plus belle marge commerciale du monde ?

 

Après les douches, l’hostal nous réserve encore quelques surprises : le froid, le bruit du bord de route, et plus d’eau dans les tuyaux… Impossible de se brosser les dents ! « C’est vraiment le tour du monde de la galère ! » (#benetmargot).

Finalement, il ne servait à rien de faire en avance son tampon de sortie à Uyuni. Au passage de douane, côté bolivien, dans la ville de Avaroa, même s’il y a du monde, le bus ne part pas tant que tous les passagers ne sont pas en règle.

Pour faire Uyuni-Calama, nous avons mis 11h30 de 6h15 à 17h45, dont 2h d’attente à la douane. 1h de chaque côté, dont une demi heure dans le désert entre la Bolivie et le Chili. Les chiliens ne plaisantent pas à la frontière : chien pour détecter drogues et autres substances illicites, ouverture de chaque bagage un par un, etc.

C’est impressionnant la différence entre les deux pays. Dès la frontière, la délimitation est nette. Route goudronnée au Chili / Route en terre en Bolivie.

A 17h45, nous nous dépêchons pour trouver, avec Matthieu, un distributeur de billets pour prendre le prochain bus pour San Pedro de Atacama à 18h. Nous avons rencontré Matthieu dans le bus. Breton (Vannes) de 31 ans, en voyage depuis 14 mois (pour 15), il rentre début octobre et repart en janvier pour la Nouvelle-Calédonie pour travailler dans les télécoms. Matthieu a pas mal baroudé avant ce voyage, notamment 4 ans à vendre des caisses en Afrique. Un savant mélange de Dawson pour la tronche, Zoreil pour le phrasé et Papaille pour le panache… Un cocktail explosif. (#àlancienne)

Nous sautons dans le bus et arrivons à 19h30 à San Pedro de Acatama. Nous trouvons une bonne adresse indiquée par un ami de Matthieu « La Casa del Sol Naciente ». Un peu excentrée mais le lit en dortoir est à 7000 pesos (environ 9,45€). L’un des moins chers de la ville. Nous commençons à nous rendre compte des différences de prix entre le Chili et les 3 autres pays d’Amérique du sud traversés…

Nous mangeons dans un des restaurants les moins chers de la ville : 5000 pesos chacun (environ 6,75€). Belles assiettes de spaghetti.

 

Le 01/09 – Jour 1 à San Pedro de Acatama

Nous sommes contents d’être arrivés au Chili. Nous allons découvrir de nouveaux paysages, une nouvelle culture, un nouvel état d’esprit. Mathilde adepte des villes, retrouve des cités « civilisées » avec des maisons terminées et des habitants occidentalisés. Guillaume, quant à lui, apprécie les belles chiliennes et argentines (beaucoup de touristes argentins dans le Nord du Chili).

Nous prenons le temps ce matin. Matthieu et Mathilde partent chercher de l’argent et réserver le tour pour cet après-midi. Guillaume écrit à l’auberge. Départ 16h pour la « Valle de la Luna » :

  • Santuario de la Naturaleza Valle de la Luna

  • Duna Mayor

  • Las Tres Marias

  • Canyon de Sal. A 18h30 nous profitons du coucher de soleil.

Sur le retour nous faisons quelques courses « franchouillardes » : pain, beurre, jambon, fromage et 2 quilles de vin rouge !

 

Le 02/09 – Jour 2 à San Pedro de Acatama

Nous avons réservé pour aujourd’hui le tour des « Pierdras Rojas » auprès d’une agence tenue par un français. Nous payons, après négociation, 35000 pesos par personne (environ 47€). Il va falloir se réadapter aux tarifs occidentaux… ça pique !

Guillaume adore toujours autant les petites touffes d’herbes jaunes. Il se régale tout au long du trajet. Bonne ambiance avec Matthieu, dit « Mateo Mate », car il boit du Mate argentin toutes les 10 minutes ! Les visites du jour :

  • Reserva Nacional Los Flamencos et la Laguna Chaxa.

  • Pierdras Roja.

  • Laguna Tuyaito.

  • Village de Socaire pour le déjeuner.

  • Iglesia de Toconao.

Certes les paysages sont jolis, Mathilde est toujours à fond, mais Guillaume a un petit coup de mou. Il commence à se lasser des paysages. Heureusement, Matthieu nous fait bien rire. Petite anecdote, il nomme Compiègne : « Pompiègne ». Fou rire garanti. (#maxipi96)

Nous dormons une dernière nuit à « La Casa del Sol Naciente ».

Nous partons demain matin à 11h15 pour l’aéroport de Calama direction Santiago ! Nous avons hâte de retrouver Constance le 04/09 matin !

 

Le 03/09 – Départ pour Santiago

Nous partons de l’hostal vers 10h30, le temps pour nous de faire le chemin à pied jusqu’à la gare routière. Notre bus est à 11h15. Il nous emmènera directement à l’aéroport. Notre vol est à 14h49.

Nous arrivons en fin d’après-midi à Santiago. Nous prenons un bus depuis l’aéroport jusqu’en centre ville. Nous ne sommes pas très loin de notre hébergement. Nous ferons le reste à pied. Environ 35 minutes de marche.

Nous passons une première fois devant la guesthouse, mais comme rien n’indique qu’il s’agit d’un hostal, nous continuons jusqu’au bout de la rue. N’ayant vu aucun bâtiment ou enseigne ressemblant à une auberge, nous rebroussons chemin. Nous nous arrêtons à l’endroit exact indiqué par Maps.me. Face à nous, une bâtisse défraichie avec de nombreux graffitis. Aucune enseigne visible de l’extérieure. Nous sonnons. La porte s’ouvre. Nous peinons à rentrer dans le sas avec nos larges backpacks. La porte est étroite. Nous refermons derrière nous la première porte et poussons la seconde. Celle-ci s’ouvre sur une pièce à vivre et un long couloir. Sur la gauche un dortoir. Plus de doute, nous sommes bien dans une auberge. Nous sommes bien dans « notre » auberge !

Après notre installation, nous arpentons les rues voisines, notamment le grand boulevard commerçant perpendiculaire. Nous faisons quelques courses pour le diner.

Nous rentrons sereins et impatients de retrouver Constance.

 

Le 04/09 – Départ pour l’île de Pâques

La nuit a été bonne. Il y a beaucoup d’humidité dans la chambre mais elle est spacieuse.

Nous prenons notre petit-déjeuner à 9h30 avec un couple de retraités italiens. Nous échangeons nos expériences. Ils ont beaucoup voyagé et le feront de plus en plus.

Nous rangeons notre chambre en attendant Constance. Elle nous retrouve justement vers 10h30 à l’hostal. Nous ne l’avons pas vu depuis 8 mois. Quelques larmes de joie coulent sur les joues des filles. Nous avons plein de chose à nous raconter, entre notre voyage et la nouvelle vie de Constance qui approche. Départ pour Philadelphie prévue à la fin du mois.

Nous reprenons nos esprits et préparons la logistique pour le grand départ vers l’île de Pâques ! Nous laissons quelques affaires en accord avec le gérant de l’auberge (nous les retrouverons dans 3 jours) et allons faire quelques courses après le déjeuner japonais offert par Marie et Denis. ¡ Muchas gracias !

Pendant le déjeuner, nous apprenons qu’une grève des taxis est en cours à Santiago… Nous partons à 14h30 du centre-ville afin d’assurer notre arrivée à l’aéroport sans encombre.

Après une pesée sur la balance du check-in pour Guillaume (85kg habillé = -11kg depuis le début du voyage), nous partons pour l’île de Pâques ! 5h30 de vol, 2h de décalage horaire avec le continent pour une destination mythique. Nous fêtons cela dans l’avion au whisky-eau pétillante (#denis). Enfin, surtout Guillaume… Nous atterrissons à 22h heure locale. L’un des salariés de l’hôtel que nous avons réservé est venu nous chercher. Nous aurions presque pu faire le trajet à pied, l’aéroport est à moins de 10 minutes de marche…

 

Le 05/09 – Jour 1 à l’île de Pâques

Nous passons une première nuit confortable malgré notre proximité. Nous disposons de trois lits, d’une salle de bain privée, d’une terrasse et d’une cuisine commune. Nous sommes à 10 minutes de marche de la rue principale de Hanga Roa (village principal de l’île au Sud-Ouest).

Nous avons vaguement préparé notre programme sur l’île. De toute façon, ce n’est pas gigantesque.

Nous commençons par acheter nos billets pour le parc national de Rapa Nui, 54000 pesos par personne (soit 72,50€ environ). L’île toute entière est un parc national.

Aujourd’hui, nous découvrons à pied la côte ouest. 17,5 km dans la pampa totale et sans croiser le moindre touriste.

  • Ahu Tautira

  • Site archéologique de Hanga Vare Vare

  • Ahu Vai Uri + Ahu Tahai + Ahu Ko Te Riku

  • Ahu Hanga Kioe + Ahu Akapu

  • Vai A Mei

  • Ana Kakenga. Grotte creusée dans la formation rocheuse créée par la lave

  • Ana Te Pora. Grotte creusée dans la formation rocheuse créée par la lave

  • Ahu Te Peu

  • Ahu Akivi

Comment décrire l’île de Pâques ? Un peu plus de 5800 habitants sur l’île protègent la culture du pacifique, entre Tahiti et le continent sud américain, dans un décor lunaire, près de 70 volcans éteints forment cette île vallonnée, où règne le mystère des Moais, 1042 statues retrouvées, soit une statue pour cinq habitants.

Un endroit magique qui doit être découvert pour sa magie, son calme et sa douceur de vivre.

Nous rentrons ce soir avec des images plein la tête, tous décoiffés, le vent souffle fort en cette saison (et non sur la Bretagne armoricaine…) et fatigués car Maps.me ne connait pas vraiment l’île… Nous avons donc marché au milieu des vaches, des chevaux et très rarement sur les chemins tracés.

Sans transition, mais cette information nous semble importante à mentionner, l’eau en bouteille que nous achetons dans le commerce sur l’île provient de l’eau de pluie.

 

 

Le 06/09 – Jour 2 à l’Île de Pâques

Nous sommes enchantés malgré un temps peu clément. L’île est sauvegardée et nous avons la chance de partager ce moment avec Constance.

« Les jours passent mais ne se ressemblent pas ». Cet adage est vrai ! Sauf le matin car nous commençons encore une fois notre journée par une douche sans eau chaude… Et pour le plus grand plaisir de Mathilde.

Nous louons ensuite, vers 9h30, un puissant 4x4 de manière à faire le tour de l’île. Il faut compter 50€ pour la journée. Ci-dessous les stops que nous ferons dans la journée.

  • Mirador pour apprécier le volcan Rano Kau. L’un des plus beaux points de vue depuis le début du voyage. Magnifique vue sur l’océan et le cratère dans lequel la nature a repris ses droits !

  • Village Orongo face à l’océan

  • Ahu Vinapu

  • Ahu Akahanga

  • Tuu Hata pour une pause déjeuner venteuse mais une vue génialissime sur la baie.

  • Rano Raraku. Avec ses 397 Moais, c’est l’un des points d’intérêts les plus importants.

  • Ahu Tongariki. Les fameux 15 Moais face à la mer. Très impressionnant !

  • Papa Vaka Petroglifos. Rien de fou, mais cela change des Moais…

  • Anakena + Ahu Nau Nau. Moais sur la plage.

Au retour dans le village principal, nous rendons notre véhicule de location, puis nous mettons en recherche d’un tatoueur. Les filles veulent le même tatouage et Guillaume se laissera tenter en fonction du tatoueur... Les trois établissements de l’île sont fermés. Nous essayerons demain avant le départ.

Nous nous mettons en quête du meilleur emplacement pour le coucher de soleil, évidemment autour d’une bière. Malheureusement, le temps est encore très instable aujourd’hui. Le ciel est complètement bouché. Nous profitons cependant de deux énormes tortues dans la baie à quelques mètres de nous !

Ce soir Constance aura le droit à notre spécialité gastronomique : les pâtes au beurre !

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Le 07/09 – Jour 3 à l’île de Pâques et retour à Santiago

Nous profitons de nos derniers instants sur l’île. Notre vol est à 15h40. Nous faisons tamponner nos passeports au bureau de poste avec le visa non officiel de l’île. Trop classe ! Ensuite, nous avons RDV chez le tatoueur à 12h30. Juste le temps pour nous de prendre la navette jusqu’à l’aéroport, d’enregistrer nos bagages et de revenir à Hanga Roa.

Le tatoueur s’appelle Teku. Il est polynésien, des îles Marquises, il parle donc français… plus facile pour expliquer ce que chacun d’entre nous souhaite avoir sur le corps.

Mathilde et Constance souhaite avoir 2 traits parallèles sur le poignet. Très discret. Teku a du mal à comprendre... Mais l’explication tient la route. Pour Guillaume, un « œuf polynésien » unique dessiné par Teku. Beaucoup de symbole et d’humour.

Nous repartons ensuite à l’aéroport fiers comme Artaban.

Merci encore à Denis et Marie d’avoir participé à ce magnifique cadeau d’anniversaire ! Nous avons passé un séjour inoubliable.

A savoir, malgré son nom, l’île de Pâques ressemble plutôt à un Boomerang. Dernière information utile pour les plus férus d’Histoire, les Incas seraient venus sur l’île de Pâques vers 1200 après J.C. A vos recherches.

Nous sommes de retour à Santiago vers 22h30. Nous nous faisons rapidement une soupe, très salée, et au lit. Nous partageons un dortoir de six à trois.

 

Le 08/09 – Jour 1 à Santiago

Nous avons passé une excellente nuit. Des rêves assurés grâce aux derniers jours. Nous changeons de logement vers 13h. Nous avons réservé un appart’hôtel un peu mieux situé dans la ville.

Nous commençons ensuite les premières visites de la journée vers 14h30.

  • Musée d’Art Contemporain. Ce MAC est décevant.

  • Parque Forestal

Nous rentrons vers 16h30 de cette première balade. Gouter à l’appartement, lecture et écriture.

Nous retrouvons Céline, dit « Moumoute », une amie de Soissons, à 19h15 à l’arrêt de métro le plus proche de son bureau. Nous repartons pour le centre de Santiago à pied. Céline nous fait découvrir deux institutions de Santiago : Le « Rapa Nui » un célèbre bar de la ville, une institution depuis les années 70 et pendant le régime militaire de Pinochet. Le « Piscola », une boisson locale avec du pisco (alcool du Chili ou du Pérou selon où l’on se trouve) et du cola. Rien que le service fait mal. Le verre est rempli de pisco, le cola arrive en second temps, après les premières gorgées qui permettent de libérer de l’espace… Ca pique ! Nous vous conseillons de manger un morceau en même temps ! Nous avons repris deux fois des assiettes de papas fritas !

Nous partons ensuite pour un second bar le « Bar de René » pour continuer la soirée. Vin, bières, etc. la cabane est toute proche. Merci « Moumoute » ! Mathilde s’en rappellera, ou pas d’ailleurs.

 

Le 09/09 – Jour 2 à Santiago

Nous n’allons pas se le cacher, le réveil et la mise en route sont difficiles ce matin. Nous retrouvons Céline à quelques centaines de mètres de notre logement. Il est 14h30. Les visites du jour :

  • Casa de Neruda – La Chascona. Neruda est un poète et homme politique chilien. Il est également proche du parti communiste international. Il serait mort officiellement d'un cancer 12 jours après le coup d'État du 11 septembre 1973 au Chili, mais l'hypothèse d'un assassinat est de plus en plus évoquée.

  • Cerro San Cristobal malgré le temps nuageux et la pluie.

  • « Baro Italia », quartier sympa réunissant des petites boutiques et antiquaires. Le quartier hipster en puissance.

Merci encore à Céline d’avoir pris le temps de nous présenter sa ville d’adoption.

Nous allons, pour le dîner, au restaurant français « La Cuisine ». Un tartare de bœuf pas trop mal pour Guillaume, une tartiflette de folie d’après Céline et Mathilde et un bœuf bourguignon sympa selon Constance. Super soirée !

Merci Robin pour la bonne adresse. (Nous avons rencontré Robin pendant la visite du désert d’Atacama quelques jours auparavant).

 

Le 10/09 – Jour 3 à Santiago

Bon, nous n’aimons pas nous plaindre, mais vraiment, ce continent sud américain a un réel problème avec l’eau chaude et l’isolation thermique des logements. L’appartement est pourtant propre, bien placé et relativement neuf, et pourtant, pas de douche chaude ce matin, ni de température agréable dans le salon. Nous nous caillons clairement les fesses. Température ressentie : 17° (estimation Cabrol).

S’ajoute à cela un temps maussade depuis 2 jours. Bref, nous ne voyons pas Santiago sous ses meilleurs jours, mais cela ne nous empêche pas sortir et de continuer nos visites :

  • Mercado Central

  • Cathédrale Metropolitan

  • Plaza de Armas

  • Musée d’art précolombien

  •  Plaza de la Constitution

  • Palacio de la Moneda

  • Cerro Santa Lucia et Castillo Hidalgo

  • Centro Cultural Gabriela Mistral. Centre culturel à côté de chez nous, immense, tout récent et repère des jeunes chiliens « perchés ». Bonne ambiance que nous n’aurions jamais pu trouver en Colombie, Pérou et encore moins en Bolivie.

Nous croisons dans la rue Stéphane (ou Estéban), que nous avons déjà croisé à la frontière bolivio-chilienne il y a quelques jours (en même temps que Matthieu).

Pourquoi nous ne connaissons pas son prénom ? Tout simplement, parce que les premiers échanges entre voyageurs sont « d’où vien-tu? », « Depuis quand tu voyages ? », « Quels pays tu as faits ? ». Avec ces trois questions nous pouvons discuter quelques heures… Vient ensuite la question « Comment t’appelles-tu ? ». Et encore ce n’est pas évident que ce soit la 4ème question. Enfin, pour ce cas, nous ne sommes restés qu’une heure maximum à échanger… Pas eu le temps de passer à la question 4. Par contre, nous savons qu’il vient de région parisienne, qu’il voyage depuis 7 mois, qu’il rentre le 20/11 quelques jours avant nous et qu’il a fait un trip en Amérique du Sud.

Ce soir, nous invitons Céline à prendre l’apéro et à diner à l’appart’.

 

Le 11/09 – Départ pour Valparaiso

Nous ne croiserons pas la propriétaire des lieux, mais laissons les clés à la réception de l’immeuble. Il est 11h, nous nous dirigeons vers le terminal routier et prenons le bus de 11h45 pour Valparaiso.

Nous arrivons à 13h30 dans le bas de Valparaiso - l’indication « le bas de » a son importance - Nous ne sommes qu’à « 2,6 kilomètres » de notre logement, mais ce seront les plus longs pour nous 3. Effectivement, nous sommes avec tous nos sacs, Valparaiso est réputée pour son fort dénivelé et pour couronner le tout, il fait bien meilleur qu’à Santiago ! Une erreur d’interprétation que Mathilde n’oubliera pas de rappeler à Guillaume. Nous pouvons résumer ce passage par : une phrase, une insulte.

Enfin arrivés à destination, nous prenons notre chambre et partons à 14h30 pour une balade introductive :

  • Paseo cielo Abierto

  • Paseo Guimera

  • Museo a cielo Abierto

  • La Sebastiana. La seconde maison connue de Pablo Neruda, que nous surnommerons « le communiste aux mille maisons ».

  • Plaza de la Victoria

Un premier contact enthousiasmant avec les rues étroites et le Street Art de Valparaiso, qui se définie comme la capitale mondiale, malgré l’omniprésence des chiens et de ce qui en résulte... les crottes. L’air de rien, à la longue, cela peut devenir très pénible.

Nous déjeunons dans un fast food chilien ce midi. Nous dégustons le « completo », un sandwich à mi chemin entre le hot dog et l’hamburger : du jambon à l’os (ou ressemblant), des morceaux de tomate, de la mayonnaise, de l’avocat et le tour est joué !

Après l’avertissement de nombreux locaux, nous décidons de dîner à l’hostal, une belle omelette au fromage, et de regarder le film « Neruda », comme son nom l’indique, sur la vie de Neruda. Nous restons ainsi dans le thème.

Pourquoi cet avertissement ? Nous sommes le 11 septembre, la date d’anniversaire du coup d’état militaire de 1973 par Pinochet sur le gouvernement d’Allende. Un événement marquant de l’Histoire du Chili, que certains putschistes, ont du mal à oublier… Il ne fait pas bon de rester dans les rues des villes chiliennes à cette date.

 

Le 12/09 – Jour 2 à Valparaiso

Nous renouons avec le plaisir d’une vraie douche chaude ce matin après un petit-déjeuner pas très copieux, mais complet. C’est tant mieux, car nous avons une grosse journée qui nous attend. Départ à 11h30.

  • Bahia Utopica. Galerie d’art très sympa

  • Rue Atahualpa. Rue très célèbres pour ses fresques.

  • Cementerio de disidentes. Rien de dingue

  • Parque Cultural. Très belle exposition de Federico Essler dans un lieu atypique puisqu’il s’agit de l’ancienne prison de Valpo (#modejhabiteicidepuis13ansactivé)

  • Casa Lukas. Fermée pour travaux

  • Plaza Baburizza et Palacio. Le palais (grande maison) a été transformé en musée des beaux arts. Fermé entre midi et 14h… Nous y retournerons dans les jours prochains

  • Paseo Yugoslavo

  • Ascensor El Peral. 15 ascenseurs dans la ville, dont 7 en fonction, permettent de gagner les collines depuis le bas de la ville. Le premier a été construit en 1883 d’après des plans anglais.

  • Plaza Sotomayor. Place se trouvant au milieu de la ville. D’un côté le centre financier et économique, de l’autre les sorties et restaurants. Une place très fréquentée car chiliens adorent les monuments nationaux. C’est aussi le point de RDV du Free Walking Tour [FWT]. Nous y retrouvons Sarah.

  • Le port et le marché « artisanal ». Rien de funcky ici. Le port est un port commercial et le marché est un attrape touriste.

  • Paseo Atkinson

  • Iglesia Luterana Alemana. La première église protestante, avec une croix sur le clocher, du Chili. La « vraie » première église protestante du Chili est également à Valparaiso mais sans croix (pour ne pas se faire repérer). Il était interdit de construire des lieux de cultes en dehors du christianisme à l’époque (fin XIX°).

Nous recommandons le FWT de Valparaiso, car l’accent est mis sur le street art - graphiste connu et natif de Valparaiso : Charquipunk -, l’aspect politique et l’histoire des bâtiments et de la ville.

Histoire de Valparaiso :

  • 1536 : création de la ville par les espagnols

  • 1848 : Développement économique de la ville grâce à la ruée vers l’or aux USA. Quel est le rapport ? Pour aller sur la côte ouest des USA, les européens passaient par le sud de l’Amérique latine et longeaient toute la côte. Les paquebots faisaient ainsi escale à Valparaiso. Autour de ces années Valparaiso était le premier port d’Amérique du sud. Le port a depuis gardé une grande importance pour la ville et ses 42 monts.

  • 1914 : Ouverture du canal de Panama et fin de prospérité économique pour la ville. Il n’y a plus de passage ! Le port devient le troisième du pays.

  • 2003 : Renouveau économique, grâce à l’UNESCO. 3 quartiers sont classés au patrimoine mondial : cerro Alegre, cerro Concepcion, quartier du port. Le quartier du port était jadis le quartier huppé de la ville. A savoir, ce quartier a été construit et gagné sur l’océan par l’homme au XIXème siècle. Aujourd’hui, un bâtiment ancien, surplombé d’un cube en verre abrite le siège social de la plus grosse compagnie maritime du pays. C’est d’ailleurs grâce à elle que le quartier est classé à l’UNESCO… Les riverains ont eu peur de voir se développer ce genre de bâtiments à plusieurs étages dans le quartier et ont ainsi déposé un dossier à l’UNESCO !

  • Il n’y a pas loin d’une quinzaine de casernes de pompiers dans Valparaiso. Toutes ont été fondées par des communautés étrangères, notamment européennes, dans les années 1800. Aujourd’hui, reprise par des chiliens bénévoles, elles gardent des contacts étroits avec les pays, puisque la caserne « française » est jumelée avec la caserne des pompiers de Marseille ! Trop drôle de voir des équipements marseillais dans la ville !

Nous sommes épuisés par cette longue journée de marche et d’histoire. Nous achetons des lasagnes à la bolognaise et au saumon pour le diner au restaurant « Filou de Montpellier ». Elles ne sont pas chères et sont excellentes !

 

Le 13/09 – Jour 3 à Valparaiso et découverte des alentours

Nous gardons le rythme de la veille. Départ de l’hostel à 11h15. Nous partons en bus en direction de Viña del Mar, une ville typique de front de mer.

Nous déjeunons dans une brasserie chilienne établit depuis 1930 « le Flor de Chile » et prenons ensuite le bus pour Concon.

Les visites du jour :

  • Plaza Vergara ou Sucre

  • Parque Quinta Vergara

  • Castillo Wolff. Château appartenant à une famille allemande et construit début du XX°.

  • Les dunes de Concon

Petit coup de mou pour Guillaume depuis quelques jours. Nous n’avons pas les mêmes idées, les mêmes envies, pas le même rythme de voyage. Un voyage à 3 ne se fait pas, ne s’organise pas de la même façon. Certainement l’opposition vacances / voyage ?

Ne serait-ce que trouver un endroit pour déjeuner prend plus de temps.

C’est la première fois que Guillaume a ce sentiment. Serait-ce une saturation après presque 10 mois de voyage ? Le retour qui approche. Le fait de revoir la famille, Constance, un contact inconscient à la « vraie » vie d’avant… Et puis des questionnements : qu’allons-nous faire en rentrant ? Allons-nous réussir notre second départ ? Etc.

Nous allons, pour le moment, essayer de repartir sur de bonne base afin de profiter pleinement de cette fin de voyage !

 

Le 14/09 – Jour 4 à Valparaiso

Dernière journée à Valpo.

  • Museo du palais Baburizza (beaux arts). Nous participons à l’exposition photos temporaire et gratuite sur les « Kawesqar », « Yagàn » et « Selknam ». Les peuples de « terre de feu » disparus au milieu du XXème siècle à cause des bactéries ramenées par les européens.

  • Plaza Echaurren. Ancien port de Valparaiso.

  • Mirador 21 de Mayo et la « Casa 4 vientos » (dite la maison bleue accrochée à la colline). Pour si rendre, nous empruntons l’ascenseur « Artilleria » au Nord-ouest de la ville. Magnifique point de vue sur le port et la ville. Le marché artisanal, par contre, n’a pas trop d’intérêt.

  • Avenida Alemania. Nous remontons l’avenue depuis l’église « San Luis de Gonzaga » jusqu’à « La Sebastiana » (maison de Neruda). Il faut prévoir au minimum 2 heures pour parcourir l’ensemble de l’avenue. Cette balade permet d’apprécier de nombreux panoramas sur la ville.

Nous déjeunons entre la place principale et la place « Echaurren ». Nous nous régalons avec un plat typique du Chili : le ceviche (à base de poisson cru et citron) très connu chez nous également.

Nous rentrons, après quelques achats souvenirs, au « Lemuria Hostel » (#audrey&loic) vers 17h15. Nous prenons le temps d’écrire, de lire, de faire le tri de nos photos. Puis, apéritif et dîner à l’auberge.

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Le 15/09 – Retour à Santiago et visite de vignoble

Petit-déjeuner à 8h30 ce matin. Nous prenons un Uber direction le centre routier. Notre bus pour Santiago est à 10h. Nous arrivons à 11h45 dans le centre et prenons possession de notre chambre à 12h30.

A peine le temps d’avaler nos sandwichs achetés rapidement avant de prendre le bus, nous partons pour une nouvelle activité : le Wine tour. Constance voulait absolument déguster du vin et faire une visite de cave chilienne. Evidemment, nous ne nous sommes pas fait prier…

Le van est à l’heure. Nous partons à 14h05. Malheureusement, les rues de Santiago sont bondées. En cause, le jour national et surtout les 5 jours de fête que cela va générer dans la ville ! Nous ne commencerons la visite des vignes qu’à 17h.

« Concha y Toro » (nous vous laissons traduire) est la propriété viticole la plus grande du Chili. Pratique d’accès (lorsque le trafic est bon) car le domaine se trouve à 25 kilomètres de Santiago. Tous les cépages y sont représentés, mais le cabernet sauvignon est le plus répandu. Un des vins les plus connus du domaine est le « Casillero del Diablo ». (#ari).

Nous profitons de la visite et des 3 dégustations sous un soleil radieux.

Nous rentrons vers 20h00 de la visite. Nous sommes dans le centre Santiago. Avant de déguster un magnifique Big Mac, nous faisons quelques courses pour le pique-nique de demain midi.

Nous sommes en plein délire avec l’une des caméras cachées de François Damiens : « Benjam’ ? Préjent ! ». A mourir de rire. Ce sera d’ailleurs le nom de la commande de Guillaume au MacDo… Il n’attend qu’une chose c’est qu’on l’appelle pour faire la blague aux filles !

Nous nous mettons ensuite en quête de pesos à moindre frais. Nous avons repéré une Scotiabank non loin de notre logement.

Pourquoi absolument une Scotiabank ? Scotiabank est la seule banque du pays qui ne prend pas de frais lorsque nous retirons de l’argent ! Et cela peut représenter une belle économie, puisque les frais peuvent atteindre jusqu’à 7 euros en plus des frais de notre banque française. Bref, nous arrivons devant la banque, fermée évidemment, et de toute façon il n’y a pas de distributeur automatique. Par chance, le gardien d’immeuble voisin se rend compte de notre désarroi et nous indique un GAB Scotiabank à deux rues dans l’hôpital de la médecine du travail. Sur place, nous sympathisons avec l’homme de la sécurité, que nous appellerons Didier pour changer. Le mec nous fait une synthèse de tous les lieux à voir à Santiago. Top ! Il a envie de parler, et nous, nous avons le temps. Plutôt cools les chiliens.

 

Le 16/09 – Sud de Santiago : San José de Maipo

Au petit-déjeuner, à 8h, nous discutons avec un couple d’italiens retraités qui voyage, tous les ans, depuis 40 ans ! Cette année, ils font le Chili, le Pérou et l’Argentine durant 3 mois.

Nous partons ensuite pour San Gabriel, un village perdu dans le Cajon del Maipo (canyon). Nous prenons le métro jusqu’à la station « Bellavista de la Florida » puis prenons un bus à 10h30 à la station intermodale à quelques mètres du métro. Nous avons 2h00 de trajet.

Nous arrivons vers 13h au village. Nous déjeunons à l’ombre avant de prendre une décision concernant la direction à prendre. Nous ne connaissons pas les différents treks à faire aux alentours. Nous demandons quelques conseils aux commerçants. La problématique est que nous n’avons pas de moyen de locomotion et il semblerait qu’il faille aller à une vingtaine de kilomètres pour voir les plus beaux paysages… Il faut rejoindre soit « El Yeso », soit « El Volcan ».

Nous décidons de faire du stop. Deux voitures passent, la troisième sera la bonne. Sebastian sera notre chauffeur. Il boit sa bière en conduisant et nous propose de la marie-jeanne (#denis1971). Un peu dangereux le garçon, mais fort agréable. Il va du coté de Baños Morales (un village), dans un hôtel, pour faire la teuf (fête nationale oblige). Une fois largués, nous continuons un peu plus d’un kilomètre à pied pour pénétrer dans le village. Nous faisons très rapidement le tour. Le seul trek potentiel n’est pas accessible… Fermé pour cause de jour férié…

Nous faisons alors demi-tour et regagnons la route principale. Auto-stop dans le sens inverse. Paulo s’arrête. Nous montons à l’arrière de son Pickup. La meilleure place pour apprécier les paysages magnifiques du canyon de Maipo les cheveux au vent. 22 kilomètres de bonheur !

Nous arrivons à San Alfonso, un village proche de San Gabriel. C’est là que nous dépose Paulo. Mathilde a repéré une cascade sur le guide. Malheureusement, l’entrée de la « Cascada de las Animas » est payante. 7000 pesos par personne ! Beaucoup trop cher pour nous ! Nous remontons donc la rue principale en direction de la ville la plus importante du secteur, San José de Maipo. Nous nous arrêtons dans un bar pour prendre le gouter. Certainement, les meilleurs empanadas que nous ayons mangés. Nous goûtons aussi au « terremoto ». Un cocktail local à base de vin blanc (pipeño vin qui n’a subi aucune transformation… directement du tonneau), glace à l’ananas et fernet (alcool populaire d’Argentine). Un cocktail hyper calorique et qui rend Guillaume plutôt joyeux.

Nous prenons le bus de 18h05 juste en face du bar et arrivons à Santiago 2h plus tard. Nous reprenons le métro, faisons quelques courses pour le dernier apéritif à trois.

Au final, même si nous n’avons pas fait les marches prévues, nous avons passé une excellente journée, agrémentée de belles rencontres et de beaux paysages.

 

Le 17/09 – Jour 4 à Santiago et départ de Constance

Nous nous réveillons en même temps que Constance et prenons le petit-déjeuner ensemble à 8h15.  Constance part de l’hostel à 9h pétante. Rien ne dépasse jamais avec Constance.

Nous reprenons notre vie de couple voyageur. Nous ne faisons pas grand chose de notre matinée. Geek, lecture, écriture et changement de chambre.

A 13h nous allons en métro au Mall Costanera Center, l’un des plus grand Mall d’Amérique du Sud d’après Mathilde. Nous savons que nous trouverons toutes les enseignes internationales dans ce lieu. Nous devons changer quelques pantalons et sous-vêtements à cause de l’usure et de la perte de poids, notamment les deux pantalons de Guillaume.

Mathilde revit en passant devant H&M, Zara, Gap, Adidas, Nike, etc. Guillaume, lui, est un aficionado de la marque Celio* et par chance l’enseigne est présente ! Il trouve son bonheur très rapidement.

Nous en profitons aussi pour déjeuner au food court au dernier étage. Guillaume se régalera pour la première fois avec les tacos de la marque Taco Bell.

Nous sommes de retour à l’hostal vers 17h. Une bonne journée de shopping qui rebooste avant les deux derniers mois de voyage !

Nous regardons ce soir le film « Walt avant Mickey ».

 

Le 18/09 – Jour 5 à Santiago : Jour 300

Nous fêtons aujourd’hui notre 300ème jour de voyage et la fête nationale du Chili !

Nous avons Santiago pour nous et avec un temps magnifique en prime ! Les locaux se sont réunis en famille. Les occupations de la journée :

  • Basilica de la Merced

  • Cerro Santa Lucia. Pour enfin voir la ville sous un beau ciel bleu… Malheureusement il y a toujours le Smog, la bruine de Santiago.

  • Barrio (quartier) Concha y Toro

  • Plaza Brasil

  • Parque Quinta Normal. De nombreux Santiaguinos se retrouvent dans les parcs pour des Pique-niques géants.

  • Parque O’higgins. Nous voulons participer à une Fonda. Une Fonda est une grande foire avec des concerts où tous les locaux viennent boire et manger sans retenue. L’entrée est à 4 euros / personne. Nos goûtons sur place au « Copihue jugo de Huesillos » - la bebida de Chile ! Qu’est-ce donc ? un jus de pêche avec une demi-pêche et du blé. A consommer à la cuillère. Une boisson sans alcool, sucrée et nourrissante.

Nous rentrons à l’auberge vers 18h30 et regardons le film « Alibi.com ». Agréablement surpris par ce film hyper drôle.

 

19/09 – Escapade en Argentine. Notre arrivée à Mendoza

Nous partons pour 3 jours en Argentine. Plus exactement, nous allons à Mendoza. La ville est réputée pour sa vallée des vins et se trouve à 7h de route de Santiago, passage de douane comprise.

Nous partons avec le premier bus de 7h30. La liaison coûte 25.000 pesos / personne (environ 33,3€). Nous prenons un aller-retour (retour le 22/09 au soir). Avant d’arriver au terminus nous utilisons les services d’un chauffeur Uber. Ce dernier est encore entamé par l’alcool de la veille…

La traversée des Andes est simplement majestueuse. Nous profitons du spectacle qui défile derrière les vitres du bus.

Nous en apprenons tous les jours avec les douanes. Cette fois, nous ne passons pas par la case sortie de territoire. Nous avons directement le tampon d’entrée de l’Argentine. Ils prennent certainement la date d’entrée, comme date de sortie…

 

Nous profitons du trajet pour faire un point Candy Crush pour Guillaume : niveau 1205, et un point sur les performances organisationnelles de Mathilde. Mathilde impressionne toujours Guillaume au bout de presque 10 mois. Une pochette de rangement par produits. Des informations précises par pays, plus fort par ville, même par quartier ! Nous ne manquons presque rien entre les blogs, les guides et Google Trips.

 

Nous arrivons à Mendoza en début d’après-midi et découvrons notre hostel à 14h30. Nous nous installons et passons quelques minutes avec Denis et Marie via WhatsApp. Tout va pour le mieux en France.

Nous nous engageons dans la ville vers 16h :

  • Mairie de Mendoza. Au dernier étage du bâtiment, nous profitons d’un point de vue sur la ville. Il n’est pas exceptionnel, mais il a le mérite d’exister.

  • Nous faisons ensuite le tour des cinq places au centre de la ville.

    • Plaza Independencia. La place principale de la ville, quadrillée par les quatre suivantes.

    • Plaza España. De loin, la plus jolie

    • Plaza Italia

    • Plaza Chile

    • Plaza San Martin. A savoir en Argentine, de nombreuses places, rues et autres points des villes se prénomment ainsi. Nous passons également devant la banco Hipotecario Nacional. Un magnifique bâtiment à l’architecture colonial.

Nous passons également par l’artère principale de la ville « Avenida San martin » (nous vous avions prévenu) et nous arrêtons chez « Grido Helado » une enseigne argentine spécialisée dans les glaces. Elle est très répandue dans le pays et en Amérique latine (Argentine, Chili, Uruguay, Paraguay).

Nous faisons quelques courses au Carrefour Market du quartier, non vous ne rêvez pas, nous avons bien dit Carrefour Market !

Nous prenons l’apéritif à l’hostel afin de préparer les jours prochains.

Ce soir nous regardons le film : « Sous le même toit ».

 

Le 20/09 – Une journée à Mendoza

Nous commençons les visites de la journée vers 12h30.

  • Parque General San Martin. Nous faisons les ¾ de ce gigantesque parc. Le bois de Boulogne en moins bien (#chauvinisme).

  • Rue Aristides Villanueva. La rue des bars de la ville.

  • Basilica de San Francisco.

  • Rue Sarmiento. Rue commerçante et piétonne.

Nous rentrons vers 16h30. Mise à jour des bières pour Guillaume et autres suivi de voyage pour Mathilde.

Honnêtement, il n’y a pas grand-chose à faire à Mendoza, sauf à sortir de la ville pour profiter des vignobles et faire les visites de caves. A savoir 70% du vin argentin est produit dans la région de Mendoza. Nous testons donc le vin de la région. Nous prenons une bouteille de malbec. Nous avons rarement bu un vin aussi infect. Heureusement, pour accompagner cela, Mathilde nous a préparé une superbe omelette au fromage et champignon.

 

Le 21/09 – Le grand air et les paysages du parc Aconcagua

Nous nous levons à 4h30. Le premier bus pour le Parc Aconcagua est à 6h depuis le terminus de la ville, à 20 minutes à pied de notre logement. Il n’y a qu’une compagnie qui propose ce trajet : Buttini e hijos. Une compagnie de confiance. Nous avons payé 129 pesos argentins par personne (environ 6,25€) pour l’aller et le même tarif pour le retour.

Nous sommes à l’entrée du parc à 9h45. Nous payons l’entrée 20 pesos argentins par personne (environ 1€) et commençons le trek à 10h. Certes cela fait beaucoup de bus depuis Mendoza, environ 8h, pour 3h de ballade dans le parc… Mais ça vaut le coup ! Les paysages sont magnifiques et nous avons un ciel bleu radieux, même si le secteur est très venteux. Nous retrouvons l’organisation et l’environnement de la Nouvelle-Zélande.

Le Mont Aconcagua est le plus haut d’Amérique latine avec 6962 mètres d’altitude. Nous avons également l’occasion de nous émerveiller devant la Laguna Horcones.

Nous pique-niquons à l’abri du vent, assis, derrière un rocher. Nous sommes tellement bien que nous restons une heure de plus pour faire une sieste au soleil. Il n’y a presque pas de randonneurs. Juste parfait, le calme absolu ! Nous sommes en communion avec la nature.

Nous retrouvons l’entrée du parc à 14h. En lisant les blogs, nous avons pris connaissance d’une marche sympathique et tranquille le long de la voie ferrée, en contrebas, qui n’est plus exploitée. Nous rejoignons donc par cette voie, le village de Puente del Inca. Il est 15h30 quand nous atteignons ce dernier. Nous faisons le tour des commerces artisanaux et passons devant le pont Inca (du nom du village). Il s’agit d’un pont semi-naturel, que les Incas auraient perfectionné et solidifié. Sincèrement, cela n’aurait pas été une grande perte si nous ne l’avions pas vu.

Nous attendons le dernier bus de 16h45 pour Mendoza. Nous sommes au soleil, nous discutons avec un anglais d’un certain âge, en voyage pour 3 mois en Amérique du sud.

Nous sommes de retour à 20h45. Nous retournons à pied jusqu’à notre auberge. Nous sommes exténués. Nous souhaitons diner rapidement et nous coucher.

Malheureusement, après 10 mois de voyage dans des auberges, à laisser nos produits dans les frigos communs, ce qui devait arriva… nous nous sommes faits piquer nos yaourts et tranches de jambon ! Trop déçus, c’était notre diner du soir. Pas le courage de ressortir pour faire des courses. Ce soir se sera tranches de pain, beurre avec la fin de notre bouteille de tord-boyaux (cf. malbec de la veille).

S’ajoute à cela, pour la troisième nuit consécutive, le bordel incessant du groupe de jeune en mode bat les cxxxxxxx ! Il est temps pour nous de décamper de la ville et d’aller nous évader en Patagonie !

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Le 22/09 – La journée dans les transports et dans l’attente

Petit-déjeuner à 8h45. Nous faisons nos sacs et rendons la chambre à 10h. Nous restons cependant à l’auberge jusque 12h30. Notre bus pour Santiago n’est qu’à 13h30.

Nous sommes impressionnés par la précision des départs des bus en Argentine et au Chili. 13h30, c’est 13h30. Et c’est parti pour 7h30 de transport.

Arrivée à Santiago, vers 20h45, nous nous apercevons que nous ne sommes pas au terminal Alameda du départ, mais au terminal San Borja. Nous faisons donc quelques 800 mètres à pied pour retrouver le bon terminal et ainsi nous rendre directement à l’aéroport. Nous ne sommes pas inquiets, notre vol pour Punta Arenas n’est que demain matin à 5h35.

Nous arrivons à l’aéroport vers 21h45. Nous passerons la nuit dans l’aéroport. Nous économisons ainsi une nuit… Nous trouvons, péniblement, une place le long d’un pilier et regardons le film « Un sac de billes » entre minuit et 2h.

C’est dingue le nombre de voyageurs qui attendent, allongés dans les halls. Un monsieur d’une cinquantaine d’année vient de se réveiller en tombant au sol. Il dormait debout en équilibre sur une table de restaurant.

Nous passons l’enregistrement vers 3h du matin puis attendons l’embarquement à 5h05 en appelant quelques amis dont les décalages horaires correspondent.

 

Le 23/09 – 10 mois de voyage et arrivée en Patagonie chilienne

Nous célébrons nos 10 mois de voyage en Patagonie chilienne non loin de la « terre de feu ». Top non ?

Le vol n’a pas été trop pénible malgré la position inconfortable de l’A320. Un peu plus de 3h de sommeil pour nous deux.

Nous prenons un taxi pour notre B&B fraichement réservé à 2h du matin. Nous récupérons notre chambre après un petit-déjeuner royal offert. Le couple de gérant est très agréable. Nous ne pouvions pas attendre mieux. En même temps nous payons hyper cher la nuit : 40€. Ce sont les prix pratiqués en Patagonie pour une chambre double (comprendre chambre avec 2 lits simples et salle de bain commune).

Nous prenons une bonne douche, et préparons notre planning pour les prochains jours. « Alors ce trek du W nous le faisons ou pas ? » Il s’agit d’un trek d’environ 90 kilomètres à faire en 4 jours, 3 nuits. Soit, mais s’ajoute à cela le temps et les températures de la Patagonie et le prix excessif d’un tout compris… Environ 500€ par personne !!! Ça pique. A suivre donc. Et puis, notre prochain vol est le 18/10 d’El Calafate (Argentine). Il faut s’occuper d’ici là !

Nous partons à la conquête de Punta Arenas vers 14h. La ville est aérée et semble riche. Les bâtiments sont bien entretenus et les véhicules propres. Nous découvrons :

  • Le Palacio Braun

  • La Plaza Muñoz Gamero

  • Le front de mer, lorsque la pluie cesse. Nous prenons notre « selfie du jour » avec les cormorans sur un pont face à la « Terre de Feu ». Si un jour nous nous étions imaginés ici… C’est dingue !

Le centre-ville n’est pas grand, mais nous y trouvons, à l’angle d’une rue, un opticien Alain Afflelou ! Un franchisé au bout du monde !

Nous faisons quelques courses pour ce soir et pour les goûters d’aujourd’hui et demain.

Nous rentrons à 15h30 au B&B. Gouter, sieste, écriture, puis diner à 19h.

Nous nous couchons très tôt ce soir, nous partons demain à 7h30, pour la « Terre de Feu » côté chilien.

 

Plus d’informations sur Punta Arenas.

Punta Arenas est le point principal de l’exploration du territoire, la province de Magellan (Patagonie + Terre de Feu) depuis 1848, avec une réelle expansion dans les années 1867-1868 à l’arrivée de nombreux étrangers croates et espagnols, notamment, à cause ou grâce, à la ruée vers l’or.

Le développement économique du secteur passe aussi par l’élevage d’ovins. Un négociant anglais, Henry Reynard, en 1877 depuis l’île de Falklands, introduit des moutons dans le paysage de l’île Elisabeth, sur le détroit de Magellan. Ce business apportera bien des malheurs… Explications demain.

L’exploitation forestière et l’agriculture sont également florissantes au milieu du XIXème siècle. Enfin, à partir de 1950, l’exploitation de gisement de pétrole, dont la capitale est Cerro Sombrero, apporte un nouveau souffle à l’économie de la province.

Punta Arenas avec ses 130.000 habitants est toujours la capitale de la province de Magellan et connaît une croissance importante dans le secteur du tourisme depuis quelques années.

 

Le 24/09 – Tour sur la Terre de Feu chilienne

Petit-déjeuner à 7h. Samuel est au petit soin. Il prépare tout minute sur le poêle. Nous goûtons une spécialité chaude de la province : le choriqueso (chorizo, fromage et un peu de mayonnaise). Pas très ragoutant comme ça de bon matin, mais c’est hyper bon !

Nous partons à l’heure pour notre excursion : direction la « Terre de Feu » ! Nous sommes ultras excités !

Le territoire de Magellan, comprend la partie méridionale de la Patagonie chilienne, ainsi qu’une partie de l’île de la « Terre de Feu » et des archipels adjacents au sud et à l’ouest de l’île. La « Terre de Feu » est en fait une île. C’est d’ailleurs la plus grande île d’Amérique du Sud et la troisième plus grande île du monde. Pour y aller depuis le continent, il n’y a que deux possibilités en ferry. De Punta Arenas (passage par l’ouest), il faut compter 2 heures de traversée ou depuis Punta Delgada (passage par le nord), il faut 30 minutes.

Les ferries passent alors par le fameux détroit de Magellan. Une percée d’est en ouest, qui offre à la région une situation unique qui l’ouvre aux deux océans, Atlantique et Pacifique, et sera évidemment un point de passage obligé, jusqu’en 1914 et la réalisation du Canal de Panama, pour atteindre les côtes ouest de l’Amérique.

 

Pourquoi appelle-t-on cette île la « Terre de feu » ?

Lors de la découverte de cette nouvelle terre en 1520, Hernando de Magallanes, dit Magellan, portugais qui commandait une flotte espagnole, apercevait les rives avec de nombreux feux géants… En effet, les ethnies qui habitaient ces terres vivaient entièrement nus. Ils faisaient alors de grands feux pour se réchauffer ! (#soireefeu #lesvraissavent)

 

Nous atteignons Porvenir, le chef lieu de la Terre de feu chilienne vers 11h30 et allons visiter le musée. Hyper intéressant. A faire avec un guide pour bien comprendre toute l’histoire de l’île. Attention âmes sensibles s’abstenir.

Les informations reçues :

  • La « Terre de Feu » est découverte en 1520, mais la colonisation n’a vraiment lieu qu’au milieu du XIX° siècle. L’extinction des ethnies sera le résultat des maladies apportées par les colons (véroles, tuberculoses, etc.) et des persécutions qu’ils subiront (chasse à l’homme, dépossession des territoires, etc.) au profit de l’élevage d’ovins et du business.

  • Les quatre ethnies Selknam (ou Onas), Yamanas, Alakaluf et Haush, qui disposent de cette terre depuis 10.000 ans (avant que le territoire devienne une île il y a 8.000 ans environ) ne sont pas considérées comme des hommes, mais comme des animaux selon Darwin. Certains seront envoyés en Europe, afin de présenter cette « nouvelle espèce » aux populations « civilisés européennes » dans les zoos humains.

  • La ruée vers l’or a amené beaucoup d’étrangers, essentiellement d’Europe de l’est et des espagnols. Le plus connu est d’origine roumaine et s’appelle Julius Popper. Un homme érudit, explorateur, aventurier et ingénieur mais qui s’adonnait à la chasse à l’homme pour le plaisir. Il est l’un des principaux responsables de l'extermination des indigènes Selknams. Il semblerait même qu’il ait fait envoyer un album photos de ses « exploits » … L’horreur !

  • Les trois Familles les plus riches de la région, appelés les « trois José » participent aussi au génocide, des Selknams notamment, pour faire fructifier leur business et « s’amuser ».

  • A la fin du XX° siècle, il n’y avait plus aucun descendant direct non métissé des indigènes côté argentin et 15 Alakalufs côté chilien. Avant la colonisation du milieu du XIX° siècle, la population est estimée entre 10.000 et 12.000 personnes…

  • Aujourd’hui, 11.000 chiliens et 100.000 argentins habitent sur l’île.

  • Cerro Sombrero : premier forage pour trouver du pétrole en « Terre de Feu ». Cette ville a aussi eu le premier cinéma de tout le Chili. Une ville très riche.

 

Nous avons du mal à admettre que l’Homme soit capable de faire de telles atrocités… Nous ignorions totalement l’existence de ce massacre humain si rapide et loin des regards bien pensant de la société européenne de cette époque. Nous pensons à ces actes sans scrupule, sans le moindre état d’âme. Nous sommes touchés au plus profond.

Comment aurions-nous réagi à cette époque au vue des positions avancées par les scientifiques de l’époque ? Aurions-nous eu la notion de conscience morale, de culpabilité ?

 

Après ce sombre constat, nous partons au « parque Pinguino Rey ». Il y a quelques pingouins roi mais ils sont très éloignés et très peu nombreux. Très franchement le prix de l’entrée est très excessif, 12000 pesos (plus de 16€ l’entrée) par personne, pour voir une colonie de 5 pingouins… Même s’ils sont très beaux et rois, le prix est excessif. Bienvenue en « Terre de Feu ». A savoir, les locaux et touristes parlent de pingouins mais en fait ce sont des manchots. Les pingouins ne sont visibles que dans l’hémisphère nord.

 

Nous continuons notre traversée de l’île en empruntant la route de la « Fin du monde », et faisons un stop dans la ville de Cerro Sombrero. Les paysages sont désertiques, plats. La météo change très rapidement et le climat est particulièrement hostile. La température ressentie est régulièrement en-dessous de 0° dans la région de Magellan, comme aujourd’hui d’ailleurs, malgré un beau ciel bleu. Samuel nous a dit que depuis 5 ans qu’il vit ici avec sa femme et ses enfants, la température n’a dépassé que 2 fois les 20°. Tous les habitants de Punta Arenas ont passé ces journées dans l’eau à ce qu’il paraît !

Nous passons ensuite par Punta Espora afin de prendre le ferry qui nous ramène sur le continent et continuons notre route jusqu’au Ranch, abandonné maintenant, de la famille d’un des José. Les deux bateaux, notamment le Ambassador, qui leur appartenaient ont également été abandonnés. Ils sont amarrés sur la plage, bien attaqués par le temps et les conditions climatiques ardues.

Sur la route nous voyons des Guanacos ! C’est officiel, ce jour, nous avons vu les quatre : lamas, alpagas, vigognes et guanacos. Yahou !

Nous sommes de retour à l’hospedaje à 20h45. Nous dinons rapidement avec un mexicain dans la cuisine commune et allons nous coucher après cette longue, mais superbe journée au travers des paysages magiques de la « Terre de Feu ». Nous répétons très souvent « Terre de Feu », parce que nous avons du mal à imaginer que nous y sommes allés ! C’est dingue la « TERRE DE FEU » !

 

A savoir ce n’est pas Ushuaïa (Argentine), la localité la plus australe du monde mais Puerto Williams (Chili) qui se trouve à quelques kilomètres en-dessous. Nous sommes malheureusement à plus de 10h de route de cette petite ville et surtout le voyage coûte extrêmement cher. Impossible pour nous, donc, de dire que nous sommes allés dans la ville la plus australe du monde.

 

Le 25/09 – Départ pour Puerto Natales

Après notre petit-déjeuner de champion servit par Samuel, nous partons pour le terminal de la compagnie Bus Sur. Notre bus est à 12h30 pour Puerto Natales. Nous avons 3h de voyage.

En milieu d’après-midi, nous déposons nos bagages à l’hospedaje réservée ce matin. Nous sommes chez « papi et mamie » comme à la maison. Nous adorons ce concept !

Nous allons ensuite à l’agence « Vertice » afin de recueillir quelques informations sur le trek du parc national « Torres del Paine », plus communément appelé le « W ». Nous apprenons qu’avant le 1er octobre, les refuges ne sont pas tous ouverts et ceux qui le sont, sont hors de prix… 120$ par personne pour 1 lit dans un dortoir ! S’ajoute à cela les 50$ des repas de la journée.

Des grands malades ! 4 jours de trek dans ces conditions nous reviendraient aussi chers que le trek de 10 jours fait au Népal, mais sans guide !

Nous décidons donc de faire le « W » à notre façon afin de limiter les coûts. Pour cela, nous le faisons en 3 jours et ne dormons qu’une nuit dans le parc. Nous rentrerons à Puerto Natales les autres jours. Cela fait un peu plus de bus, l’entrée du parc se trouve à 4h de route (aller-retour), mais nous ferons le trek en étant moins chargés puisque nous laissons une grande partie de nos affaires à l’hospedaje.

Nous détaillerons les coûts et le planning complet à la fin du trek.

Nous allons ensuite faire quelques courses et allons préparer nos sandwichs pour les 3 prochains jours dans la cuisine de notre logement avec « mamie et papi » qui nous regardent. Ils sont adorables.

Nous nous couchons à 22h car demain nous nous levons tôt pour prendre le bus de 7h30.

 

Le 26/09 – Jour 1 Trek Torres del Paine : le presque « W »

D’après nos téléphones, il s’agit de notre plus grosse journée de marche depuis le début de notre voyage. Nous venons de faire 22km en un peu moins de 6h.

Chronologie de la journée :

  • Debout 5h45.

  • Petit-déjeuner à 6h15.

  • Bus à 7h30.

  • Entrée dans le parc à 9h45.

  • Bateau à 11h.

  • Dépôt de notre sac au refuge à 11h40. Le refuge est tout de même à 100$ la nuit pour 2 dans un dortoir.

Nous rencontrons Floriane et Samuel. Ils ont tous les deux 28 ans, sont originaires de Bergerac, mais vivaient depuis 2 ans à La Réunion. Ils sont respectivement ostéopathe et professeur de sport adapté.

Ils voyagent depuis 3 mois et sont partis pour 11 mois minimum. Les premiers voyageurs, que nous rencontrons, passés par l’Afrique ! Ce sont aussi les premiers qui ont des sacs plus lourds que les nôtres ! 20 kilos chacun.

  • Après le déjeuner partagé, nous commençons ensemble le trek du « W » par l’ouest, c'est-à-dire par la branche de 11km amenant au « glacier Grey », en passant par le lac du même nom et la « laguna Los Patos ».

Floriane et Samuel sont costauds. Ils font le trek avec leurs backpacks et campent la nuit venue.

Nous, nous faisons l’aller-retour.

  • Le temps de prendre un goûter, puis nous partons à 16h20 afin de regagner le refuge.

Les paysages sont splendides. Le bleu des Icebergs est impressionnant. Mathilde trouve une similitude avec le bleu « canard WC »… Merci pour cette analyse pertinente.

Nous ne croisons que cinq personnes sur la journée. Le vent est parfois violent, à décorner les bœufs (#expressiondepapi #ettonpapicommentilvatonpapi), mais nous sommes tous bien équipés pour vaincre le froid. Nous avons chacun la puissante marque Odlo qui équipe le grand champion Martin Fourcade. (Merci encore au collègue de Guillaume, Nico, pour ce cadeau).

Samuel fait encore plus fort puisque les gants qu’ils portent ont réellement appartenus à Martin ! La grande classe.

  • Retour au refuge à 19h.

Douche bien chaude avant de déguster nos supers sandwichs au coin du feu ! Rien de mieux pour conclure une journée riche en rencontre et en paysages !

  • Nous sommes au lit à 21h.

 

Le 27/09 – Jour 2 Trek Torres del Paine : le presque « W »

Nous avons passé une excellente nuit. Nous n’étions que trois dans un dortoir de six personnes. Une fille d’origine asiatique nous a rejoints. L’avantage de faire les activités en décalées par rapport à la haute saison (#tdmalenvers #denis). Nous n’avons pas franchement fait exprès… la haute saison débute courant octobre !

En plus, à lire les blogs, nous sommes très chanceux sur la météo ! Certes, le vent est toujours aussi puissant par moment et le ciel nuageux, mais nous avons une belle lumière et surtout nous n’avons pas de pluie !

La Patagonie est réputée pour ses changements climatiques réguliers. Il est possible d’avoir les 4 saisons dans la même journée…

Après quelques barres de céréales, compotes et jus au refuge, nous avalons aujourd’hui 19,2km en 6h. Nous faisons la deuxième tranche du « W » dite de la « Valle Francés ».

7,6km plus 2km (aller) pour atteindre le « Mirador Valle del Francés ». Nous ne pourrons pas aller plus haut, au « Mirador Britanico », puisque celui-ci est fermé pour raison climatique. Nous découvrons les lacs Skottsberg et Nordenskjöld et apprécions depuis le point de vue le bleu soutenu du lac Pehoé et les minis avalanches du glacier.

Sur le chemin du retour, au niveau du campement, nous croisons Floriane et Samuel, toujours avec 20 kilos sur le dos ! Nous les embrassons rapidement, ils sont vannés après ces kilomètres journaliers.

Nous sommes de retour au refuge vers 17h et attendons le bateau de 18h35 afin de rentrer à Puerto Natales avec le bus de 19h.

Nous sommes de retour à l’hospedaje de Maria à 21h30. Comme hier, nous ne veillerons pas tard ce soir, demain nous reprenons le bus de 7h30 pour notre dernière journée dans le parc.

 

Le 28/09 – Jour 3 Trek Torres del Paine : le presque « W »

Notre rythme matinal est rodé (debout 6h00, petit-déjeuner à 6h30, bus à 7h30, entrée dans le parc à 9h45) pour cette troisième et dernière journée du trek « W » dite des « Torres del Paine ». Mais une petite surprise nous attend ce matin, nous devons prendre une navette pour rejoindre la dernière partie. Une nouvelle aberration pratiquée par deux « cow-boys » qui gèrent cette mission délicate que de transporter les randonneurs d’un point A à un point B en moins de 10 minutes ! Encore des kilomètres qui font chers…

Il faut prévoir 3.000 pesos ou 5$ (environ 4€) par personne pour aller de l’entrée du parc « Laguna Amarga » à « l’hôtel Las Torres Patagonia », début de la randonnée des Torres, soit 7 kilomètres !

Evidemment, le billet d’entrée dans le parc est déjà payant, 11.000 pesos par personne en hors saison (environ 14,50€). Son prix double à partir du 1er octobre et pour les 6 mois qui suivent.

Cela ne nous empêchera pas d’apprécier cette journée même si cela sera l’une des plus physiques du voyage : 19,4km en 7h30. Le début de la marche est plutôt difficile. 1h de montée non stop. Puis balade dans les bois avec des montées-descentes pas désagréables. Il faut que nous en profitions, car les dernières 45 minutes sont également coriaces.

Les Torres se méritent. Le décor est spectaculaire ! Indescriptible. Il faut vivre ce trek pour se rendre compte de la beauté de la nature et de la marche. Nous le referions sans hésiter !

Nous entamons la descente à 14h15. Nous croisons comme prévu Floriane et Samuel à quelques mètres du camping où ils s’établiront pour la nuit. Ils sont suivis de prêt par le marcheur « new yorkais clopeur ». Un mec atypique et plutôt marrant dans son attitude.

A partir de 15h30, fin de la rigolade. Mathilde souffre. Son genou gauche ne supporte plus les descentes. Il est temps d’arriver. Nous mettrons une heure de plus pour atteindre l’arrêt de la navette.

Bravo Mathilde pour ces derniers efforts.

Notre bus pour Puerto Natales est à 19h45. Comme la veille, nous sommes à l’hospedaje de Maria à 21h30.

A partir d’aujourd’hui, vous pouvez nous appeler les champions de l’aller-retour !

 

Total des 3 jours de marche : 60,6 kilomètres. Soit, près de 90% du trek « W » (87,7% des 69,1 km pour les puristes).

Il nous manque uniquement le trajet qui rejoint la « Valle Francés » au début du chemin des « Torres del Paine ». Mais nous avons fait les 3 principales branches du « W » possible à cette époque. Pourquoi ce choix ?

Parce que nous souhaitions faire le trek dans de bonnes conditions (comprendre en refuge et non en camping) cependant les prix des refuges sont excessifs !  100$ pour 2 au refuge « Paine Grande », puis 240$ pour 2 au refuge « Los Cuernos » et enfin re-240$ pour 2 au dernier refuge « Las Torres » ! Nous n’avions clairement pas le budget pour ces 3 nuits / 4 jours. Nous avons donc réfléchi avec l’aide de l’agence VERTICE (merci à eux) pour limiter au maximum les coûts, tout en appréciant au maximum le parc.

Ci-dessous le planning et les tarifs :

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Nous avons donc économisé 268,75€ hors frais de bouche !

 

Nous terminons donc la visite du Chili sur une excellente note ! Nous ne pouvions rêver mieux ! Enchainement Terre de Feu et Patagonie pour nos anniversaires… Il y a pire !

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NOS PHOTOS DU CHILI SONT DISPONIBLES ICI

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